Julien Sanchez, Maire Front National, est au pouvoir à Beaucaire depuis 22 mois et on pourrait penser qu’il assume son rôle de gestionnaire.
Hélas, on ne peut que rester stupéfaits de le voir fuir régulièrement ses responsabilités et essayer de masquer son manque d’ambitions pour la ville par de puérils : « Ce n’est pas de mon ressort! Adressez-vous à… ! »
On pourrait aussi penser, au vu des arguments qu’il avance, qu’il n’a effectivement pas le pouvoir de prendre certaines décisions. Une analyse de quelques cas emblématiques démontre que Julien Sanchez choisit délibérément de ne pas s’exposer personnellement sur des dossiers importants pour les Beaucairois.
Ces dérobades répétées présentent l’avantage politique évidentd’éviter de se mettre à dos les administrés tout en rejetant la responsabilité de tout dysfonctionnement ou toute décision désagréable sur les acteurs externes. Cela permet aussi de repousser les investissements sur des structures externes et donc de leur reprocher les augmentations d’impôts.
Prenons l’exemple de Garrigues Planes Ouest. Ce quartier est déjà bien urbanisé et il serait possible de permettre la densification de cette zone sous réserve de lever certains obstacles (assainissement collectif, traversée de la D90…). Cela coûterait cher à la commune et serait difficile à mettre en œuvre. Le maire a décidé de densifier l’urbanisation sur un territoire plus restreint, mais, plutôt que d’assumer sa décision de ne pas rendre constructible le quartier de Garrigues Planes Ouest, il préfère se retrancher derrière le SCOT.
Ainsi, le schéma, LES AMBITIONS COMMUNALES, préparé par l’équipe municipale et présentées en janvier au public semble démontrer que c’est le Scot qui limiterait l’urbanisation à l’est de la D90 et ce jusqu’au canal.
Or c’est faux,
et on peut le vérifier, dans le même document, à la page qui présente les orientations générales du SCOT en vigueur : cette limite vers l’ouest s’arrête au nord de la voie ferrée.
Plutôt que d’assumer une décision qui le rendrait impopulaire auprès des habitants de Garrigues Planes ouest, Julien Sanchez renie sa responsabilité.
De même, en matière de propreté urbaine, Julien Sanchez n’assume pas ses responsabilités.
La CCBTA est en charge de la collecte des déchets ainsi que du nettoyage des rues de Beaucaire. Bien sûr on peut y trouver à redire mais il faut bien garder en tête que tout passage supplémentaire de la benne ou de la balayeuse, tout personnel supplémentaire a un coût qui se répercute automatiquement sur nos impôts.
Malgré les efforts de la CCBTA, la ville est souvent sale et tout le monde a déjà pu entendre le Maire ou lire les publications de la Mairie nous incitant à contacter la CCBTA dès qu’il s’agit de propreté.
On a même vu passer une pétition municipale au sujet des crottes de chien.
Si on réfléchit un peu, il apparaît évident que la CCBTA ne peut quadriller la ville 24h/24 pour pallier aux incivilités de certains Beaucairois. Car c’est bien d’incivilités qu’il s’agit quand des poubelles sont sorties à toutes heures du jour ou de la nuit ou que les maîtres n’éliminent pas les déjections laissées sur le domaine public par leurs chiens.
La lutte contre les incivilités était, et est toujours, une mesure phare du programme des maires FN mais, à quoi cela sert-il d’embaucher à tour de bras des policiers municipaux s’ils ne traitent pas les incivilités ?
Ainsi, en matière d’incivilités concernant la propreté urbaine, Julien Sanchez se défile de nouveau et fuit ses responsabilités.
On pourrait citer de multiples situations où le Maire de Beaucaire a préféré se déclarer irresponsable (TAP, rue de Nîmes, fermeture nocturne de commerces…) plutôt que d’assumer son rôle de gestionnaire de la Ville. Le projet de « Gare Régionale » à Beaucaire permet de démontrer que cette irresponsabilité est calculée et voulue à des fins politiques.
Vous avez du remarquer que Julien Sanchez ne rate une occasion de parler des projets ambitieux qu’il a pour la ville et particulièrement du fait qu’il soit inacceptable que Tarascon dispose d’une gare bien desservie alors que Beaucaire, « Première gare de Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées en venant de PACA » fait figure de parent pauvre.
Nombreux sont ceux qui lui ont fait remarquer qu‘il serait absurde, d’un point de vue technique mais aussi économique, de développer l’activité une gare à 800 mètres d’une gare existante. Que Tarascon est un nœud ferroviaire contrairement à Beaucaire, qu’il existe bien d’autres projets plus importants et plus pertinents à financer avec l’argent public et que la solution la plus logique et la moins coûteuse serait de développer les liaisons par bus entre Beaucaire et Tarascon.
Rien n’y fait ! Julien Sanchez en fait une affaire d’honneur en argumentant que Beaucaire, qui a plus d’habitants que Tarascon, mérite mieux que celle-ci et considère ceux qui avancent ces arguments comme des traîtres à la cause de la ville de Beaucaire.
Incorrigible, on l’a déjà entendu dire, à propos de navettes entre Beaucaire et Tarascon, qu’il n’est pas responsable du réseau de bus. Que c’est le département qui s’en occupe. Ah bon et de la navette du DRAC aussi ?
Comment expliquer un tel niveau d’incohérence si ce n’est par un pitoyable calcul politicien : promettre monts et merveilles à l’électeur potentiel et justifier ensuite l’échec en désignant l’adversaire.