Lettre d’information de mai 2013

Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de recevoir notre lettre d’information, la voici !

Crise de bonne foi(e)

La gestion de crise de l’inondation du 18 au 19 mai 2013 et les tentatives d’explications données en conseil municipal par le Maire sont symptomatiques des errances et des approximations du premier magistrat et de sa majorité. Mais les faits sont là : près de deux cents voitures, stationnées sur le parking du Casino de Beaucaire, se sont retrouvées dans l’eau, plus ou moins immergées dans un bain de boue.

Malgré tout c’est avec la précision d’un horloger suisse qu’il annonce que les portes de la banquette ont été fermées vers 21 h (sic) alors que le débit du Rhône était selon lui de 4 573 m³ / seconde (re-sic). Midi Libre du 24 mai 2013.

«C’est pas ma faute» semble dire le Maire dans des propos confus où il met en cause les services de l’Etat qui n’ont pas pris la peine de l’informer d’une «montée brutale et soudaine» laissant penser qu’on avait dû faire face à un raz-de-marée plutôt qu’à une crue dont le Rhône est coutumier. Ceci expliquerait alors la cécité des caméras de vidéo-surveillance implantées sur le parking du Casino.

Comment cela a-t-il pu se produire dans une ville où la cote du Rhône est mesurée et disponible sur internet (http://www.vigicrues.gouv.fr/niv_spc.php?idspc=20) et où il existe un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) établi par la mairie, qui détermine précisément les actions à mener en fonction de la cote du Rhône ?

Toujours est-il que ce soir-là, le Maire n’était pas à Beaucaire au moment où les habitants du centre-ville auraient apprécié sa présence.

Pour en savoir plus, un article plus complet sur ce dossier : lire l’article.

Erreurs manifestes d’appréciation

Les chiffres ce n’est pas trop le truc de la municipalité. On le savait déjà pour les finances, on le découvre pour la lecture de la cote du Rhône, mais voyez plutôt, ce n’est pas tout.

Niko Pneu : cette entreprise a reçu en juillet 2012, contre notre avis, 150 000 € prélevés sur nos impôts pour évacuer ses pneus 45 jours au plus tard après le versement de cette somme.
10 mois plus tard, les pneus sont toujours là.

Papy et Mamy école : le 13 décembre 2012, les élus de la majorité, contre notre avis, ont cru pouvoir payer 14 € pour 2 heures de travail par jour ces braves gens. Le 22 mai 2013, contraints par le code du travail, ils ont été obligés de voter un salaire de 18 € par heure.
Dans le même registre, est-il légal de laisser le soin à des personnes qui ne sont pas assermentées par la Préfecture de réguler le trafic à des heures de grande circulation ? A cette question M. le Maire répond que les papy et mamy «ne font pas la circulation». On vous laisse juge de la sincérité de cette réponse.

Colis de Noël : souhaitant faire bénéficier nos aînés d’un colis de Noël, les élus de la majorité à l’initiative du président du CCAS, s’affranchissant du code des marchés publics, en ont acquis pour 24 000 € en deux fois sans mise en concurrence. Or le code des marchés publics donne obligation à recourir à une procédure adaptée avec mise en concurrence dès que la dépense prévue est supérieure à 15 000 €.
Cela s’appelle du saucissonnage de marché public et Didier Corrias devrait savoir que c’est un acte puni par la loi.

Viticulteurs : M. le Maire aime à dire qu’il porte sur ses épaules le poids de l’avenir de 12 000 viticulteurs dont 80 % dans le Gard.
Renseignements pris, il y a actuellement dans le Gard 6700 exploitations agricoles dont 3600 viticulteurs. A noter que parmi ces derniers un quart vend son vin directement et pour les 2700 autres, tous ne vendent pas leur vin à Moncigale.

Un peu plus de sérieux dans les chiffres rendrait la parole de notre maire crédible aux yeux des autorités qui elles, n’en doutons pas, connaissent la réalité des chiffres de l’agriculture gardoise.

Tous ces exemples démontrent la mauvaise foi et le manque d’implication des élus de la majorité dans les dossiers dont ils ont la charge.

 

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Inondations du 18 mai 2013 : une fois de plus, la Mairie n’assure pas !

C’est sûr, la dernière crue du Rhône, avec ses petits 7000 m³/seconde au plus fort de l’évènement, sera vite oubliée pour la majorité des Beaucairois, mais pas par les utilisateurs du parking du Casino qui ont vu leur voiture baignée par les eaux boueuses du Rhône. Même s’il est du devoir de chacun de prendre soin de ses biens, il faut rappeler que la responsabilité de la Mairie de Beaucaire est engagée auprès des utilisateurs du parking du Casino qui ont vu leur véhicule endommagé par le Rhône.

En effet la ville est soumise au Plan de Prévention des Risques d’Inondation qui autorise les parcs de stationnement en zone d’aléa fort à condition qu’ils soient signalés comme étant inondables et que leur évacuation soit organisée à partir d’un dispositif de prévision des crues ou d’alerte prévu au Plan Communal de Sauvegarde.

Ainsi en octobre 2011, au cours d’un exercice de gestion de crue, mais aussi pendant la crue de novembre 2011, la Ville a activé le Plan Communal de Sauvegarde. Les portes de la ville ont été fermées, la télé-alerte actionnée, les propriétaires de véhicules menacés par la crue avertis et les véhicules restants mis en sécurité.

De même, pendant la récente crue et sur la base des niveaux annoncés pour la nuit du 18 mai par le site Vigicrues, la Ville d’Avignon n’a pas jugé nécessaire de fermer les portes de la ville, mais a fait préventivement évacuer le camping de la Barthelasse, a averti la population en lançant des messages d’alerte dans les rues par haut-parleur puis a fait mettre en sécurité, à ses frais, les 170 véhicules restants sur le parking de l’Oulle.

Le 18 mai dernier, la Ville de Beaucaire a décidé, en début de soirée, de fermer les portes de la cité et d’avertir une petite partie des riverains et propriétaires de voitures menacées, puis a laissé les voitures restantes prendre l’eau.

La suite aurait pu être simple. La ville aurait dû reconnaître ses torts, et assumer l’indemnisation des dégâts causés aux véhicules inondés. Elle aurait aussi dû prendre acte du mauvais fonctionnement de ses systèmes de prévention et de sauvegarde et en tirer les conséquences pour être plus efficace à la prochaine crue qui sera peut-être plus virulente. Fin de l’épisode !

Et bien non ! Au conseil municipal du mercredi 22 mai dernier, nous avons assisté à un déballage de la plus crasse mauvaise foi : sur la gestion de la crise qui aurait été parfaitement organisée et la responsabilité des dégâts qui serait à reporter sur les riverains qui ne s’informent pas et ne sont pas là quand on cherche à les contacter, sur le niveau des eaux qui est monté plus vite que prévu, sur les barrages qui ont dû délester, sur la vigilance orange qui n’a pas été activée et sur la nuit qui complique les choses…

Le summum a été atteint quand Monsieur le Maire a indiqué vouloir faire passer l’évènement en catastrophe naturelle. Mazette, pour une crue de 7000 m³ !!!

Quand on sait que, le samedi 18 mai, Vigicrues annonçait dès 21h45 que la crue atteindrait certainement dans la nuit la même ampleur que la crue de mars 2001 durant laquelle le pré avait été inondé, qu’un grand nombre de riverains ou sinistrés assure ne pas avoir été contacté, bien que présent à Beaucaire ou joignable, que les panneaux placés à l’entrée du Pré et censés prévenir les riverains de l’arrivée de la crue affichent 365 jours par an «Crue annoncée. Stationnement interdit» et que la Mairie, quand on lui demande une copie du Plan de Sauvegarde, répond que ce n’est pas possible car il est en révision (depuis 2011 semble-t-il), on ne peut que rester stupéfaits pas les déclarations du Maire.

En fin de séance de conseil Municipal, M. Bourbousson a annoncé que les sinistrés pouvaient aller le voir et qu’il s’occuperait d’eux, mais cela a-t-il été rendu public ? Une cellule d’accueil et d’information a-t-elle été mise en place ? Les sinistrés ont-ils été invités à déclarer leurs dégâts dans les temps ? Qu’a-t-il dit à ceux qui sont déjà venus le voir ? De se tourner vers leur assurance ?

Encore faut-il être assuré pour ce risque. Et que fait-il de la franchise à la charge de l’assuré ?

Décidément : Monsieur le Maire ne se refait pas.

M. le Maire ne se mouille pas…

Dans la nuit du 18 au 19 mai 2013, près de deux cents voitures, stationnées sur le parking du Casino de Beaucaire, se sont retrouvées dans l’eau, plus ou moins immergées dans un bain de boue. Comment cela a-t-il pu se produire dans une ville où la montée du Rhône est surveillée et où toute une série de précautions réglementaires est prévue au Plan Communal de Sauvegarde ?

Les portes de la digue ont bien été fermées mais pas d’alerte dans la ville, pas d’annonce par téléphone…

Lors du Conseil municipal du 22 mai, la municipalité, au lieu de reconnaître les faits et le dysfonctionnement de ses services, s’est d’abord abritée derrière le bouc émissaire des services de la Préfecture qui ne les aurait pas avertis à temps. Mais la Préfecture est à 25 kilomètres du Rhône alors que les caméras de vidéo-surveillance donnaient, en direct, des images de la montée des eaux : à quoi servent-elles donc ?

On a ensuite affirmé qu’il n’était pas opportun de réveiller les gens en pleine nuit puis, de manière contradictoire, que tous les propriétaires avaient été prévenus mais qu’ils n’avaient pas pris la peine de se déranger !!!

Pourtant, les propriétaires que nous avons interrogés contredisent cette version des faits : ceux qui ont bougé leur voiture ont été prévenus par des amis, pas par la municipalité, et les autres n’ont reçu aucun appel.

Plus grave : l’occupant d’un camping-car a bien aperçu, dans la soirée, la Police municipale qui faisait sa ronde mais, comme on ne lui a rien dit, il n’a pas bougé et il s’est réveillé dans l’eau…

Une autre solution aurait pu être de faire évacuer les véhicules les plus exposés par la fourrière…

Inondations à Beaucaire

La chaîne d’alerte prévenant les usagers du parking du Casino d’une crue n’a pas fonctionné samedi 18 mai.

Alors que les portes de la Banquette ont été fermées vers 22 h, aucun appel téléphonique n’a été lancé par les autorités pour prévenir les automobilistes des risques d’inondation. Que faisaient le maire et ses adjoints à cette heure alors que la menace était prévisible compte-tenu du niveau exceptionnel des précipitations ?

Nous demandons qu’une enquête soit conduite par élus de la majorité afin de déterminer les raisons et les origines de ce dysfonctionnement qui a privé beaucoup de conducteurs de leur moyen de locomotion. Comment se rendront-ils sur leur lieu de travail ?

M. Bourbousson doit des réponses à ses administrés sans se défausser de sa propre responsabilité.

Inondations parking du Casino à Beaucaire, mai 2013

Inondations parking du Casino à Beaucaire, mai 2013

Inondations parking du Casino à Beaucaire, mai 2013

Inondations parking du Casino à Beaucaire, mai 2013

Inondations parking du Casino à Beaucaire, mai 2013