Etre Français

Notre midi jadis rouge vire au brun

Parmi les candidats ou électeurs frontistes se trouvent nombre d’immigrés ou descendants d’immigrés pensant qu’en se positionnant ainsi ils démontrent qu’ils sont désormais de bons Français ; ils se trompent.

Etre français, est-ce avoir une belle maison, une belle voiture, afficher sa réussite matérielle tout en rejetant le nouvel arrivant ?

Ce comportement ne vise-t-il pas plutôt à exorciser un passé difficile et à se défaire d’un imaginaire mais douloureux péché originel : celui d’avoir soi-même des origines étrangères ?

Etre français, c’est d’abord adhérer aux valeurs de la République française : liberté – égalité – fraternité ; c’est aussi aider l’étranger à s’intégrer.

Le bâton ce n’est pas la France comme le démontre l’histoire récente. Alors que Mussolini, Franco ou Salazar sévissaient dans leurs pays respectifs, la France n’a pas connu de dictature. Au contraire, elle accueillait les exilés économiques et politiques de ces mêmes pays, parmi lesquels des ascendants de ceux qui voudraient aujourd’hui précipiter la France dans le fascisme.

Alors que certains Français dénonçaient les juifs, d’autres les recueillaient.

Ces Français portaient les valeurs de la France, ces Français sont aujourd’hui honorés par la France, ces Français sont l’honneur de la France.

Ainsi est le chemin pour être Français.

Brève : comités de vigilance

Le maire applique avec ferveur les idées de Sarkozy et du FN en créant des comités de vigilance dans les quartiers résidentiels de la ville. Main dans la main, M. Bourbousson et le préfet ont pourtant justifié la fusion des commissariats par une meilleure efficacité des services de police sur le territoire. Sauf dans les quartiers résidentiels apparemment…

Brun dehors, brun dedans !

Un mensonge répété dix fois reste un mensonge… Mais répété 10 000 fois, il devient une vérité. Parmi les mensonges répétés des milliers de fois par Marine le PEN on trouve :

  • 400 000 à 500 000 nouveaux immigrés arrivent sur le territoire national chaque année.

Or les chiffres officiels de l’INSEE sont de moins de 150 000

  • l’immigration, de part notamment les aides sociales, coûte à la collectivité 60 milliards d’euros par an.

Or un bilan exhaustif des recettes et dépenses que génèrent les populations étrangères hors communauté européenne aboutit en fait à un solde positif de 10 milliards (voir tableau ci-après).

Bilan financier de la collectivité liées à la population étrangère

SOLDE POSITIF !!

Brève : le parti radical valoisien

Le (micro) parti radical valoisien fait son nid à Beaucaire

Classés à l’extrême gauche au XIXe siècle, les radicaux le sont de moins en moins (radicaux). Certains, poursuivant leur lente migration vers la droite dure, constituent aujourd’hui, à travers les radicaux valoisiens, l’une des composantes de l’UMP.

Plus inquiétant encore, deux de ses membres, Monsieur le Maire et son adjoint aux affaires sociales, n’ont rien trouvé à redire lorsque le front national leur a apporté un fraternel soutien lors de la campagne des municipales en 2008.

C’est sans doute le hasard si M. Grasset, fils du président gardois de ce parti, a été embauché récemment à la mairie de Beaucaire. Cette façon de faire n’est pas sans rappeler l’embauche par l’ancienne municipalité de Franck Proust, membre de l’UMP.

Les municipalités de droite changent, les mauvaises pratiques continuent.

Le FN à Beaucaire

L’insécurité républicaine

Que faut-il retenir des résultats à Beaucaire des dernières élections régionales ? Avec une participation au premier tour de 42 % et d’un peu plus de 48 % au second tour, il serait hasardeux de tirer des conclusions définitives sur les rapports de force entre la gauche et la droite/extrême- droite.

Mais une nouvelle fois, Beaucaire offre au front national l’un des ses meilleurs scores, celui-ci dépassant la barre des 36 % au second tour. Cette situation n’est pas nouvelle, malheureusement, puisque Le Pen obtenait un score à peu près identique au premier tour des élections présidentielles de 2002. A cette époque les raisons de ce vote protestataire étaient déjà connues et analysées dans les médias : chômage et pauvreté endémiques, centre-ville transformé en ghetto social et ethnique, insécurité et impunité de petites frappes se livrant au commerce de stupéfiant, racisme viscéral d’une partie de la population.

En huit ans rien n’a changé, les mêmes causes entraînant les mêmes effets. La responsabilité des dirigeants politiques locaux est évidente, ceux-ci ayant systématiquement instrumentalisés le thème de l’insécurité à des fins électoralistes. A droite, Jean-Marie André et ses affidés, par ses nombreuses déclarations, a contribué à décomplexer les idées xénophobes et racistes. L’abandon du centre-ville, transformé en ghetto, ce vivier de peurs si fédératrices, a servi les discours sécuritaires de la droite locale et a justifié le recours massif à la vidéo-surveillance. Personne ne peut nier son inefficacité (sauf les démagogues et les actionnaires des sociétés commercialisant ce matériel) à Beaucaire, les dernières fusillades dans le centre en apportent une preuve flagrante et… détonante.

A droite toujours, un Bourbousson qui nie du bout des lèvres le soutien du FN local qui lui a permis d’être élu. Son action prolonge celle de ses prédécesseurs en matière de sécurité et son implication dans ce dossier inexistante.

A gauche le thème de la sécurité a été longtemps un sujet tabou, un thème sensible qu’il ne fallait pas aborder, une pente glissante sur laquelle il ne fallait pas se laisser entraîner. Mais ce déni de réalité ne répond pas à une attente des classes populaires, en particulier celles du centre-ville, qui souffrent quotidiennement du comportement déviant de certains individus qui méprisent les lois de la République.

Réagir Pour Beaucaire s’est emparé du dossier de la sécurité et rappelle qu’il n’y a pas de fatalité à cet état de fait. Le maire est garant du bien-être de ses administrés et peut agir en interpellant les pouvoirs publics : police nationale, procureur de la République, préfet. Si son action est volontaire et courageuse, alors les choses peuvent changer.

Mais le courage et la volonté politique ne semblent pas faire partie des qualités du premier magistrat actuellement en poste.

Beaucaire Espoir vous aviez dit ?