L’immigration à Beaucaire est un éternel recommencement.

 

L’histoire de l’immigration à Beaucaire est un éternel recommencement.

Le tout nouveau maire de la ville ne voulait plus voir le Bled depuis sa fenêtre, il a désormais le Bled plus l’Altiplano.

saisonniers latinos

Depuis des lustres, le FN tente de faire croire que les immigrés viennent ici dans le seul but de profiter des minimas sociaux et autre protection sociale. Confronté à la réalité du terrain beaucairois, va-t-il, dans un moment de lucidité, comprendre que cette affirmation simpliste ne correspond pas à la réalité ?

Beaucaire la généreuse est un millefeuille composé des arrivages successifs des Gavots cévenols ou alpins, d’Italiens, de Portugais, d’Espagnols, de Pieds-Noirs, de Maghrébins, de Latinos… tous venus ici pour travailler, soit dans les exploitations agricoles, soit dans le BTP, l’industrie… Continuer la lecture

Des cailloux et des hommes…

Lorsque l’on évoque GSM à Beaucaire, il ne s’agit pas de téléphonie mobile, mais d’exploitation de sables, cailloux et granulats.

Fin des années 1980, un échange de terrains entre la commune et la cimenterie, sur le plateau, entraîne l’implantation de la société GSM pour exploiter la couche de graves qui recouvre le calcaire, matière première, elle, exploitée par la cimenterie Calcia.

Pendant plus de 20 ans, des millions de tonnes de matériaux sont prélevées, traitées et commercialisées. La commune n’en tire aucun profit, Jean-Marie André ayant estimé lors de l’échange des terrains que ces millions de tonnes de graves «ne valaient rien !». Pas pour tout le monde !

Aujourd’hui GSM, ayant épuisé le juteux filon, en veut un peu plus, au sud, sur des terres classées en AOC Costières de Nîmes. Et voilà que notre maire, qui jadis s’est essayé à l’agriculture tout en faisant carrière dans le syndicalisme agricole, n’y trouve rien à redire.

Mieux encore, sans avoir consulté ses anciens collègues, voilà qu’il déroule le tapis rouge aux carriers, sans état d’âme, en lançant une nouvelle révision simplifié du PLU afin de permettre l’exploitation du granulat, oubliant par là-même sa promesse de campagne visant à protéger les terres agricoles.

Nul doute qu’une fois encore les agriculteurs, ainsi que l’association RPB et les 3 élu(e)s de l’opposition, sauront se mobiliser lors de l’enquête publique pour faire capoter ce projet.

Bourbousson et le syndrome de la mouche du coche

Jean de la Fontaine avait-il croisé la route de Jacques de Bourbougon avant d’écrire sa fable «La mouche du coche» ?

La question mérite d’être posée lorsque, quelques siècles plus tard, on observe l’actuel maire de Beaucaire. Laisser faire le travail aux autres, puis apparaître au dernier moment et s’approprier les lauriers de la victoire, telle est sa stratégie. Voici quelques exemples.

Agriculture

Les viticulteurs beaucairois travaillaient leurs vignes puis apportaient le fruit de leur dur labeur à la cave coopérative, lui déclare aujourd’hui :

J’ai fait vivre 200 familles !

A moins que ce ne soit l’inverse !

Décharge de Cante Perdrix

Les opposants se démenaient sur le terrain, engageaient des procédures au tribunal, obtenaient l’avis défavorable au projet lors de l’enquête publique, lui soutenait le projet en tant qu’adjoint de Jean-Marie André tout en prétendant s’y opposer quand il croisait un agriculteur.

Aujourd’hui il déclare sans vergogne qu’il a fait capoter ce projet grâce à ses mystérieuses relations en haut-lieu.

Poweo

Cette usine devait être implantée en zone industrielle. Face à la perspective de voir une ligne à très haute tension traverser la plaine, il proposa de la déplacer sur la Costière près du transformateur de Jonquières. Ensuite, face au tollé général il la vit à Aramon, puis retour en zone industrielle.

Les opposants mobilisaient, faisaient signer 50 000 personnes sur leur pétition, remplissaient 5 registres lors de l’enquête publique, manifestaient leur désaccord dans des dizaines de réunions, saisissaient les tribunaux…, lui préparait les élections municipales et, dans la dernière semaine de la campagne électorale, sentant le vent tourner, il se métamorphosa en opposant farouche.

Une fois élu, sous l’insistante pression du monde agricole, il dû retirer le projet.

Veolia

Dans le but d’obtenir une baisse importante du prix de l’eau, les élus de gauche au conseil municipal épluchent depuis quatre ans le contrat liant la commune à Veolia ainsi que les rapports annuels d’activité de cette entreprise.

Dans cette démarche, ils se heurtent à deux écueils : l’absence de certains documents et l’inertie des élus de la majorité quand il s’agit de demander des explications ou des documents à Veolia. Les élus de gauche ont quand même obtenu la réalisation d’un audit sur le contrat.

Cependant les élus de la majorité devraient, eux aussi, s’imprégner du dossier au lieu de se reposer sur les conclusions de l’auditeur, la confiance n’excluant pas le contrôle. Il n’en est rien.

Si grâce au travail acharné des élus de gauche la perspective d’obtenir une réduction du prix de l’eau se dessine, les élus de la majorité ne manqueront pas l’occasion de faire encore une fois la mouche du coche.

Bourbousson, mouche du coche ?