Lettre d’information d’avril 2012

Le grand soir électoral

Ceux qui connaissent bien le microcosme politique beaucairois ne s’étonnent pas des résultats du premier tour des élections présidentielles. Marine Le Pen arrive en tête avec 34,12 % des voix. Suivent François Hollande crédité de 23,57%, Nicolas Sarkozy à 21,56 % et Jean-Luc Mélenchon qui obtient 11,64 %.

Fait notable si on compare ces élections aux présidentielles de 2002, scrutin de référence pour établir des comparaisons avec celui de 2012, le FN recule puisqu’à cette date, le vote d’extrême droite attirait plus de 40 % des électeurs. C’est une petite victoire pour tous les républicains et plus particulièrement pour les membres de Réagir Pour Beaucaire.

Si à l’échelle nationale, les dirigeants du FN peuvent se prévaloir d’une certaine virginité politique car n’ayant exercé aucun mandat exécutif, il n’en va pas de même à Beaucaire. Ce parti extrémiste a accompagné des majorités municipales dirigées par M. André et Mme Cellier. Pour ensuite porter son dévolu sur M. Bourbousson en 2008, le secrétaire départemental du FN appelant à voter pour lui.

En 2014, à l’heure des bilans, les Beaucairois devront juger 30 ans de gestion commune de la mairie par la droite beaucairoise dans toutes ses composantes et de l’extrême droite.

Il convient aussi de souligner la progression constante des voix de gauche depuis 2002. Cette année-là, elles représentaient environ 30 % des voix, en 2007 on dépassait les 31 % et le premier tour de la présidentielle a crédité l’ensemble des forces de gauche de 38 % des bulletins exprimés. Cette tendance doit se confirmer dans les deux années à venir pour permettre une vraie alternance aux prochaines municipales.

Pour le second tour et sans ambiguïté, les membres de Réagir Pour Beaucaire appellent à voter François Hollande. Toutefois nous savons que gagner la bataille des présidentielles ne rimera malheureusement pas avec une défaite de la finance et du MEDEF. Ces derniers attendent avec impatience la fin des élections pour contraindre nos dirigeants à mettre en place les réformes structurelles (baisse des salaires, disparition du CDI, etc…) censées nous garantir la maîtrise des déficits publics. Mobilisation populaire et esprit critique devront donc se poursuivre au-delà de nos fatigues légitimes et ce, dans toutes les occasions possibles, à commencer par les élections législatives.

Nous attendons avec impatience le choix de M. Bourbousson qui ne s’est pas officiellement prononcé pour le second tour. Peut-être attend-il le résultat final pour révéler le nom de celui qu’il aura choisi ?

Sécurité : Pour un meilleur service rendu

Le vote du budget primitif 2012 révèle une évolution significativement à la hausse des dépenses de fonctionnement de la police municipale qui sont ainsi passées de 522 384€ en 2008 à 876 090€ en prévision pour 2012. Ce constat est à conjuguer avec les dépenses d’investissement en matière d’équipement de vidéo-protection eux aussi en croissance constante comme le montre le graphique ci-après. Le cumul des deux, en jaune sur le graphique, devrait franchir cette année la barre symbolique du million d’euros malgré un service rendu toujours insuffisant selon nous. Certe il est aisé d’installer toujours plus de caméras subventionnées à 25% par le gouvernement Sarkosy. Mais on oublie que derrière, ce sont les Mairies qui ont en charge leur maintenance et la fonction de supervision. Ces coûts seraient donc certainement plus utiles pour la formation des policiers et le renforcement de leur présence sur le terrain.

  Dépenses de sécurite depuis 2010

1er Mai : la fête des revendications !

Non, le 1er Mai n’est pas la «fête» du travail puisqu’elle est née dans le sang : c’est en effet aux Etats-Unis, à Chicago, en 1886, que pour la première fois des ouvriers grévistes défilent ce jour là pour réclamer la journée de travail de 8 heures ; dans les jours qui suivent, au cours de nouvelles manifestations, trois salariés sont tués par la police, elle-même visée par un attentat à la bombe, peu après…Cinq militants «anarchistes» seront pendus ; leur innocence sera établie plusieurs années plus tard.

Mais l’idée est lancée et fait son chemin en Europe : désormais, chaque premier mai va être l’occasion de réclamer, grèves et manifestations à l’appui, la journée de 8 heures et la semaine de 48 heures (la France ne l’acceptera qu’en 1919 !). En attendant, à Fourmies, dans le Nord, le 1er Mai 1891, le patronat du textile fait appel à la troupe : 10 manifestants sont tués dont 8 ont moins de 21 ans !

Le 1er Mai 1936, à deux jours du second tour des élections législatives (tiens, tiens) qui porteront au pouvoir le gouvernement de Front Populaire de Léon Blum d’immenses défilés réclament des droits nouveaux, obtenus grâce aux grèves et occupations d’usines qui dureront jusqu’en Juin. Parfois, il faut savoir prolonger le 1er Mai !

Celui qui institua la «fête» du «vrai travail et de la concorde sociale» (style MEDEF/Actionnaires de Carrefour/ agents de caisse de supermarchés, même combat !) fut Philippe Pétain en 1941, en parallèle avec la création de la «fête» des mères (françaises), histoire d’ancrer dans le calendrier son triptyque : Travail/Famille/Patrie.

Ce petit retour en arrière est à méditer, certains n’hésitant pas à faire ressurgir des placards de l’Histoire un vocabulaire et des thèmes qu’on pensait révolus, histoire d’attirer à soi les tenants d’un «ordre» brun et les partisans de certaine héritière qui, une nouvelle fois enfourche son canasson pour mener la croisade aux côtés de Jeanne d’Arc, au lieu d’être au milieu des salariés, retraités et chômeurs qu’elle prétend défendre !

Les revendications ne manquent pas, les attentes non plus, qu’il s’agisse des salaires, de la précarité, de la souffrance au travail, des retraites, de la protection sociale, du droit de regard des salarié(e)s sur la marche de l’entreprise….. Sans oublier, la nécessaire solidarité qui doit se faire entendre au-delà des frontières, de la Russie à la Chine, en passant par la Syrie et tant d’autres lieux, pour que les femmes et les hommes de là-bas puissent aussi exercer ce droit élémentaire de revendiquer, manifester, s’organiser.

Ce premier Mai, expression des attentes mais aussi de la détermination à changer vraiment les choses, se doit d’être exceptionnel !

Rendez-vous donc Place Jean Jaurès (le Planet), à Beaucaire, Mardi à 10h30 !

Enquête publique : PPRi

La valeur agronomique des terres de la plaine de Beaucaire compte parmi les plus significatives du département. L’accumulation des couches de limon, déposées par les crues du Rhône au cours de l’ère quaternaire en est certainement la principale raison, même s’il est vrai que certaines zones basses, situées sous le niveau de la mer, sont confrontées à des remontées de sel. Dès qu’il a été capable d’assainir cette plaine marécageuse, l’homme s’est approprié ces terres pour les mettre en valeur et a adapté son mode de vie à la fréquence des inondations. Ainsi, l’architecture des mas de la plaine en témoigne encore aujourd’hui.

Il est vrai que la cinétique dite « lente » des crues du Rhône permet de bénéficier d’un délai suffisant pour mettre en sécurité aussi bien les hommes que les troupeaux, ainsi que l’essentiel du matériel. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit en 2003. Malgré ces avantages, cette plaine n’est malheureusement pas épargnée par la crise du modèle agricole dominant. Et les symptômes sont comme partout ailleurs lisibles dans le paysage : étalement urbain, « cabanisation », friches etc.

La transition vers un modèle à la fois plus respectueux de l’environnement et permettant aux exploitants de vivre dignement de leur activité passera certainement par le développement des circuits courts, de l’agriculture biologique, un accès à la terre facilité pour les jeunes agriculteurs, le retour à des exploitations à « taille humaine » etc… A noter que ces démarches font l’objet d’incitations significatives, notamment de la part de la Chambre d’agriculture et du Conseil général du Gard.

Les documents du PPRi mis à l’enquête publique montrent une exposition à l’aléa inondation de la plaine à un niveau principalement fort et secondairement modéré. Or, il est précisé dans le règlement qu’en zone d’aléa fort la construction de hangars agricoles est interdite et qu’en zone d’aléa fort et modéré la construction de châssis et serres de plus de 1,80 m de hauteur est interdite. Il est clair que l’impossibilité de construire de nouveaux hangars agricoles ne facilitera ni l’accès à la terre de jeunes agriculteurs, ni la réduction de la taille des exploitations.

Ces éléments de règlement semblent donc aller à l’encontre de la pérennisation d’une activité agricole pourtant séculaire dans cette zone inondable. Ceci est d’autant plus surprenant qu’à contrario, une activité industrielle comme les unités de production d’électricité d’origine photovoltaïque, est quant à elle autorisée.

On peut par ailleurs s’interroger sur l’opportunité de règles aussi strictes au vu de la difficulté rencontrée par les pouvoirs publics à faire respecter les règles actuelles. Les constructions illicites dans la plaine se comptent en effet par dizaines et leur nombre est en constante augmentation.

Beaucaire l’a rêvé, Antibes l’a fait

En renégociant son contrat avec Veolia qui arrivait à terme fin 2012, la ville d’Antibes a obtenu une baisse du tarif de l’eau de 43 % :
voir l’article des Echos du 10 avril 2012.

Alors pourquoi pas à Beaucaire ?

RPB le répète depuis maintenant quatre ans : il est possible de faire plier la multi-nationale, c’est une question de volonté politique.

Lettre d’information de mars 2012

«Ça fait un an et demi qu’on travaille dessus»

Quand le Maire, répondant à une question des élus d’opposition de gauche à propos de l’augmentation régulière de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), dit :

Ça fait un an et demi qu’on y travaille

…il y a tout lieu d’être inquiets.

Depuis quelques mois, RPB s’intéresse de près à la problématique de la collecte et du traitement des ordures ménagères. La CCBTA collecte, le syndicat mixte Sud Rhône Environnement délègue le traitement des déchets à la société Ecoval et le contribuable paie la facture via la TEOM dont le coût a augmenté de 4% en 2010 et de 4,6% en 2011.

Et ça risque de flamber dans les années à venir ! Pourquoi ?

Ecoval est déficitaire à hauteur de plusieurs millions d’euros depuis son inauguration par Mme Cellier en 2007. Les actionnaires, n’acceptant plus de perdre de l’argent, souhaitent renégocier le contrat qu’ils jugent déséquilibré.

Qui est en face pour discuter ? Mme Deydier, présidente de Sud Rhône Environnement, qui confirme que le coût de la collecte ne cesse de croître, rejetant ainsi la responsabilité sur la CCBTA, ou M. Dufour, adjoint à la susnommée, qui nous renvoie au syndicat mixte, donc à Mme Deydier, pour les détails de la facture ? Et tout ça en plein Conseil municipal…

Dans ce jeu de patate chaude dont tout le monde veut se débarrasser, il n’y a que Jacques Bourbousson pour afficher sa confiance et sa sérénité. La campagne électorale grise notre homme, le transcende dans son art de la pirouette et de la dérobade.

Mais la politique n’est pas un art, encore moins un artifice.

Nous demandons d’urgence aux élus en charge de ce dossier de prendre leurs responsabilités en mettant tout en œuvre pour limiter la hausse de la TEOM. La situation l’exige.

Négligence ou incompétence ?

A l’évidence les intérêts des beaucairois ne sont pas mieux défendus aujourd’hui pour l’appontement qu’ils ne le furent naguère auprès de Veolia :

Comment les élus de la majorité municipale ont-ils pu ignorer l’enquête publique relative à l’appontement pour paquebots à passagers prévu sur les communes de Beaucaire et Tarascon, enquête qui s’est tenue pendant tout le mois de novembre en Mairie de Beaucaire ?

Aucun avis d’élu sur le registre prévu à cet effet, aucune délibération en Conseil municipal, aucune publicité de l’enquête publique sur le site officiel de la ville, plus grave encore, aucune participation à l’élaboration de ce projet qui mobilise pourtant depuis 5 ans la CNR et la Mairie de Tarascon.

Nos voisins d’outre-Rhône n’ayant visiblement pas envie de partager les retombées touristiques et donc économiques de cette halte sur le fleuve, le secret était bien gardé.

Tarascon, qui n’a pas d’accès direct au Rhône, doit traverser la partie de territoire beaucairois située en rive gauche depuis le rattachement de la Provence au Royaume de France en 1487.

Cet élément, connu de nombreux Beaucairois, nous a alertés lorsque, lors d’un passage en Mairie, nous avons découvert l’existence d’un arrêté inter-préfectoral autorisant le dit appontement sur la seule commune de Tarascon.

Alerté par nos soins, puis interrogé à ce sujet en Conseil municipal, M. le Maire de Beaucaire, après avoir consulté les services, a exhibé maladroitement une carte émanant de la CNR redéfinissant les limites départementales.

Poussé dans ses retranchements par l’opposition de gauche, il a fini par admettre qu’il y avait bien un problème et qu’il s’en était entretenu la veille avec un adjoint de la Mairie de Tarascon.

Un accord serait envisagé pour partager un peu les profits de cette halte, nous disait-il alors, avant de proposer le lendemain dans la presse la création d’une halte sur la commune de Beaucaire.

Le bras dormant du Rhône n’étant pas navigable, cette halte beaucairoise ne pourrait voir le jour qu’à proximité de la zone industrielle.

Si cette curieuse option était retenue, nous signalons à la majorité municipale qu’un appontement existe déjà sur la commune de Beaucaire, de l’autre côté du Rhône à proximité de l’usine Tembec…

Plus sérieusement : le Maire de Tarascon, qui installe son appontement sur le sol beaucairois sans autorisation, estime qu’en plus de se faire spolier, les Beaucairois devraient payer 260 000 € pour bénéficier des quelques subsides qu’il voudrait bien, dans sa grande générosité leur accorder.

Comme on peut s’en rendre compte sur la carte ci-dessous, l’appontement en cours de réalisation est bien situé dans le Gard, donc sur la commune de Beaucaire.

Projet d'appontement

Un maire en action française

Le samedi 10 mars, à Nîmes, s’est tenu un colloque sur l’histoire de l’organisation du F.L.N. en France.

Organisé par plusieurs associations comptant des gens d’origine tant française qu’algérienne, il se tenait dans une salle mise à disposition gracieusement par le Conseil Général. Ce colloque, prévu et annoncé depuis un an, devait se tenir aux environs du 19 mars, date du cinquantième anniversaire des Accords d’Evian, lesquels mettaient fin à la terrible Guerre d’Algérie. Il s’agissait, pour les organisateurs, d’approfondir et de confronter les connaissances historiques sur ce sujet et non d’encenser un mouvement politique.

Or, ce samedi 10 mars, cette rencontre a provoqué une réaction d’une hostilité aussi tonituante que déplacée.

Que le souvenir des « évènements d’Algérie », comme on les nommait alors dans la presse, soit douloureux pour les Pieds-noirs, les Harkis, les combattants des deux camps et leurs familles : c’est normal. Cependant, au lieu de manifester d’une manière aussi stérile, il aurait sans doute été plus judicieux, de la part de ces opposants, d’organiser d’autres conférences ou débats, par exemple sur le triste accueil qu’ont reçu les réfugiés de toutes origines en 1962 !

Peut-être y a-t-il eu naïveté de la part des organisateurs du colloque, de croire que cinquante années auraient suffi à apaiser les passions ? Peut-être y a-t-il eu une information insuffisante ? Peut-être mais, en réalité, il s’agissait surtout, pour les manifestants, quelques personnes sans scrupules ni vergogne, de flatter un électorat nostalgique de l’époque coloniale, de montrer du doigt un Conseil Général pseudo-complice et de profiter ainsi d’une occasion, trop belle en cette période d’élections : pas moins de trois candidats à la députation et nombre de maires paradaient en première ligne…

Qu’un élu de la République manifeste une opinion politique, un sentiment religieux personnel, c’est son droit de citoyen mais, dans ce cas, qu’il agisse à titre privé, sans porter d’écharpe tricolore ! Sinon, par le port de ce symbole, il engage tous ses électeurs, tous ses concitoyens sans avoir leur adhésion.

L’écharpe tricolore n’est pas un cadeau personnel que la République accorde à un élu pour qu’il aille, en exhibant ce « trophée », fanfaronner avec ses copains comme des gosses dans une cour de récréation !

Conseil municipal du 22 Mars 2012

Appontement pour paquebot : la mairie de Beaucaire en rade

Du 31 octobre au 30 novembre 2011, une enquête publique a eu lieu dans la plus grande discrétion sur la commune de Beaucaire.

A titre d’exemple celle-ci ne figurait pas sur le site internet de la commune.

Ceci s’est traduit par le fait que seulement deux observations ont été enregistrées sur le registre d’enquête publique dont l’une concernait la ferme photovoltaïque.

Les élus de Beaucaire n’ont pas été consultés, la commune n’a pas donné d’avis sur ce dossier. C’est d’autant plus regrettable que des intérêts pour la commune sont en jeu dans ce projet impactant le territoire communal sans que nous en tirions le moindre bénéfice.

Le 25 janvier 2012, un arrêté interdépartemental autorisait la réalisation d’un appontement pour paquebots à passagers sur la seule commune de Tarascon.

Cette commune n’a aucun accès direct au fleuve si ce n’est au droit de son château dont le mur ouest jouxte le Rhône.

En effet, le territoire de la commune de Beaucaire s’étend sur la rive gauche du fleuve jusqu’à la limite des plus hautes eaux soit environ une vingtaine de mètres au droit des travaux en cours.

Ceci est attesté par les documents graphiques officiels tel que cadastre et PLU (section AE de la commune de Beaucaire) et apparaît nettement au travers d’outils modernes de travail tels Google earth, Google maps.

Dans la presse locale, le 4 mars 2012, nous apprenions que ce projet « mûrit » depuis 2007 de l’autre côté du Rhône, au sein de la mairie de Tarascon. La moindre des convenances aurait été d’associer dès le départ la commune de Beaucaire à cette longue maturation sauf à vouloir bénéficier de l’exclusivité des retombées économiques de cet appontement (tourisme, taxes, indemnités compensatrices…).

Depuis environ un mois, deux énormes pelles mécaniques creusent le territoire de la commune de Beaucaire en rive gauche du Rhône sans autorisation puisque seule la commune de Tarascon est citée dans l’arrêté préfectoral n°53-2011 EA du 25 janvier 2012.

Dans l’intérêt de la commune de Beaucaire et des Beaucairois, nous vous demandons de saisir au plus tôt le Tribunal administratif afin de demander l’annulation de l’arrêté préfectoral précité. Les délais sont très courts.

Dans un deuxième temps nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour que les retombées touristiques et financières de cet appontement soient partagées entre les deux communes.

La tribune de RPB dans le bulletin municipal (2e trimestre 2012)

Voici l’intégralité du texte publié par nos trois élus dans le dernier bulletin municipal

Pour une démocratie locale et participative

Faire de la politique autrement, c’est ce à quoi s’emploie Réagir Pour Beaucaire depuis 4 ans. Nous croyons à la mobilisation citoyenne, à l’investissement de chacun pour l’intérêt général et refusons l’idée que la démocratie ne vive qu’au moment des élections. Alors que ce temps démocratique devrait être le creuset de débats contradictoires, d’émulation entre candidats afin de permettre au peuple de s’emparer des affaires, il ne se résume souvent qu’à une bataille où le propos démagogique l’emporte sur les propositions argumentées et réalistes. Relisez notre programme de la campagne de 2008, vous n’y trouverez aucune promesse inconsidérée.

La suspicion qui pèse sur les hommes et femmes politiques n’est pas une fatalité. C’est aux citoyennes et aux citoyens de reprendre le pouvoir. Les associations de quartier, celles qui défendent les intérêts des consommateurs, les associations de parents d’élèves, et d’autres encore, peuvent constituer le chaînon manquant entre les élus et les Beaucairois, pour autant qu’elles soient considérées et écoutées.

Elles peuvent l’être si on leur permet de participer aux commissions extra-municipales (pour cela faudrait-il encore qu’elles se réunissent !), aux commissions de consultations des services publics locaux et à toutes les instances où leur présence peut faire avancer les dossiers. Les concertations avec la population doivent être systématiques avant toute mise en œuvre par la commune de travaux impactant la vie des habitants. C’est ce que nous aurions fait avant la réfection du boulevard Foch et celle du quai de l’Ecluse.

Nous appelons d’ores et déjà la Mairie à généraliser les échanges, comme ceux à l’initiative de l’association des résidents de la rue Nationale.

C’est pourquoi, si nous sommes élus en 2014, nous nous engageons à réactiver et à faire vivre toutes les commissions extra-municipales en invitant les associations concernées à y participer, ainsi que toutes celles et ceux qui se sentent concernés par les sujets, à diffuser le plus largement possible les rapports d’activités de toutes les sociétés en contrat de délégation de service public avec la Mairie, la Communauté de communes et le Syndicat mixte Sud Rhône Environnement. Parce qu’on ne délègue pas un service public sans exercer un contrôle strict de son activité, une attention particulière sera portée aux sociétés Veolia (eau et assainissement à Beaucaire), Ecoval (traitement des déchets en contrat avec Sud Rhône Environnement) et ETDE (éclairage public pour la CCBTA).

Si nous sommes majoritaires en 2014, nous respecterons le droit des élus de l’opposition en les invitant à toutes les cérémonies officielles. En revalorisant le rôle de tous les élus, nous affirmons notre volonté d’être une majorité au service de tous les Beaucairois et pas exclusivement à l’écoute de ceux qui nous auraient élus.

Ces mesures ne sont pas symboliques : elles témoignent de la volonté des membres de Réagir Pour Beaucaire d’instaurer une vraie démocratie locale et participative sur notre territoire.

Gens du Voyage : pourquoi tant de haine ?

Ils sont nos Indiens ! Comme en Amérique du nord, au XIXème siècle, mais sans les plumes ! Rejetés de tous, même des migrants fraîchement arrivés lesquels, pourtant, largement honnis par ceux qui étaient là un peu avant.

Le rejet et la méfiance des sédentaires envers les nomades sont très anciens et datent certainement des débuts de la période néolithique (au moins 10 000 ans). On retrouve cet antagonisme dans la plus ancienne épopée de l’histoire : celle de Gilgamesh, qui date de 4000 ans au moins. C’est le moment où une partie de l’humanité a décidé que la terre, les animaux, l’eau des sources lui appartenaient et a commencé à repousser les non-sédentaires.

On retrouve aujourd’hui, par certains côtés, cette opposition entre les propriétaires et les autres. Ce n’est pas par hasard si les hommes politiques, en général de droite, veulent une France de propriétaires.

Et pourtant, un peuple sans état, sans frontières, n’est-il pas le plus européen de la Communauté ?!

Combien sont-ils ?

Ils sont environ 10 à 12, voire 15 millions en Europe.

En France, les statistiques à caractère «ethnique» étant illégales, on ne peut se fier qu’au nombre de carnets de circulation, soit environ 150 000 itinérants.

Comment les appeler ?

Selon les époques, on a utilisé plusieurs noms : Bohémiens, Romanichels, Manouches, Egyptiens, Zingaros, Gitans, Tsiganes, Roms, etc…

La dénomination « Gens du voyage » est purement française et administrative. Apparue en 1972 ( à la suite de la loi de 1969 ), curieusement elle désigne les Roms ( et quelques autres nomades) même s’ils ne voyagent pas ! En fait, il faut savoir qu’environ 1/6 des Roms pratique le nomadisme, les 5/6 restants justifient d’une adresse.

Il semble qu’actuellement on s’accorde sur le terme de Rom. Rom veut dire « Homme » en langue Romani, laquelle dérive du sanskrit (langue ancienne de l’Inde).

D’où viennent-ils ?

Nous savons depuis longtemps que les Roms sont originaires de l’Inde, et plus précisément de la ville de Kannauj ( près de Kanpur et d’Agra, et non loin du Gange ), dans l’état de l’Uttar, le plus peuplé de l’Inde. Le linguiste Marcel Courtiade de l’Institut des Langues Orientales (INALCO) a ainsi pu retrouver de très nombreuses similitudes entre la langue Rom et les langues parlées dans cette province de l’Uttar Pradesh. Jusque vers l’an mil, Kannauj était la capitale d’un royaume important et prospère.

En 1018, des conquérants afghans s’emparent du royaume et emmènent en esclavage la population Rom dans la région du Khorassan (nord-est de l’Iran actuel et ouest de l’Afghanistan).

Cette région va très vite subir les invasions turco-mongoles et, dès lors, les Roms vont entamer leur exode vers l’ouest en très grande majorité. Au XIVème siècle, on les trouve au Proche-Orient, dans ce qui reste de l’empire Byzantin.

Les Turcs Ottomans arrivant en Anatolie, les Roms se réfugient dans les Balkans et beaucoup longeront le Danube où ils se fixeront.

Cela fait plus de 600 ans qu’ils sont en Europe et même en France : un texte de l’année 1419 signale, dans l’est de la France, l’arrivée de groupes d’étrangers, à pied, habillés autrement que les gens du pays et dormant en plein air à même le sol.

Tantôt appréciés, tantôt honnis…

En France, ils furent remarqués et appréciés pour leurs connaissances dans le domaine équestre ou de la métallurgie et on trouve, aux XVème et XVIème siècles, des campements roms au pied des châteaux-forts, pour assurer l’élevage et le dressage des chevaux des seigneurs locaux.

Après le décret de Louis XIV de 1689 sur le vagabondage, ils seront de nouveau, pour la plupart d’entre eux, itinérants.

Le XIXème siècle sera pour les Roms à nouveau une période assez favorable. C’est à ce moment qu’on commence à les voir se déplacer en roulotte car le prix des chevaux est devenu plus bas. Ce sont leurs qualités de musiciens qui vont être recherchées : c’est l’époque où les bourgeois, les poètes et bien d’autres viennent faire la fête dans les camps de Bohémiens.

Cependant, les Roms ne sont pas tout le temps occupés à distraire le bourgeois : ils sont également souvent sollicités pour les travaux saisonniers de la campagne : fenaison, moisson, vendanges car beaucoup de jeunes ruraux sont partis travailler dans les usines des grandes villes.

Dans l’ensemble, même si les paysans se méfient un peu des «voleurs de poules», ils sont plutôt bien acceptés. Mais, à partir du second empire, l’administration commence à se méfier et surveiller tous les «sans domicile fixe», jugés incontrôlables. Il faut rappeler que les chemins de cette époque sont très fréquentés : ouvriers saisonniers, compagnons du Tour de France, colporteurs, etc…

Au XXème siècle, les conditions de vie des Roms vont se dégrader

D’abord, la mécanisation de l’agriculture fera qu’il n’y aura plus besoin d’assistance pour les travaux saisonniers et, avec la société de consommation, plus besoin non plus de rempailler les chaises ni de réparer les paniers. En même temps, l’espace de libre circulation se rétrécit comme une peau de chagrin : le barbelé règne partout car les éleveurs entourent leus pâtures, faute de jeunesse pour surveiller les bêtes.

Ensuite, les tracasseries administratives et surtout policières vont se faire de plus en plus pressantes : la surveillance et le contrôle vont s’intensifier. Avec la loi de 1912, le contrôle des nomades sera encore plus tâtillon : carnet anthropométrique obligatoire et infamant. En quelques années, les colporteurs vont disparaître du paysage.

Le pire viendra avec le régime de Vichy : camps de concentration de Saliers près de Saint-Gilles et de Montreuil-Bellay en Maine-et-Loire. Ce fut une période noire pour ce peuple pourchassé aussi par les autres états européens : sédentarisation forcée avec Staline et surtout extermination par le IIIème reich.

Au XXIème siècle, des sous-citoyens

La loi de 1969, toujours en vigueur, est très discriminante car elle crée deux sortes de citoyens, selon l’existence d’un domicile fixe ou non ! L’obtention d’une carte d’identité en dépend, le droit de vote aussi et à condition de déclarer une commune de rattachement.

Les lois de mai 1990 et juillet 2000, dites Lois Besson ( du nom du député savoyard Louis Besson, à ne pas confondre avec le triste Eric Besson), bien que ne cherchant pas à favoriser spécialement les gens du voyage, invitaient les communes de plus de 5000 habitants à proposer des aires d’accueil correctes, plus ou moins grandes selon une gestion départementale supervisée par le préfet.

Ces lois seront mises à mal dès la loi sur la sécurité intérieure puis les différents aménagements sécuritaires chiraco-sarkoziens.

En fait, en y regardant de plus près, nous voyons que notre République pratique l’apartheid en désignant un groupe de sous-citoyens, foulant ainsi aux pieds sa devise.

La Liberté est bafouée : essayez, si vous êtes un Rom, d’installer votre caravane dans un camping, même sans étoile, ou de vous arrêter quelques minutes sur une place publique.

Bafouée l’Egalité : avec un carnet ou livret de circulation, vous devez pointer au commissariat ou à la gendarmerie, comme les personnes astreintes à résidence. Vous commencez à obtenir quelques droits si vous déclarez une commune de résidence, à condition de ne pas dépasser 3% de la population !

Quant à la Fraternité, il suffit d’observer les opérations de contrôle dans les campements de nomades : le côté «câlin» des C.R.S vous fait penser à la rafle du Vél’d’Hiv.

Finalement, les Roms ne sont «considérés» que comme prétextes de choix pour des maires ou politiciens, pas toujours de droite, pour justifier des décisions sécuritaires et flatter leur électorat.

Contraints souvent à stationner dans des zones insalubres, à la merci de sectes plus ou moins religieuses, leurs conditions de vie mènent à l’acculturation et à une sorte de lent génocide. Leur histoire rappelle celle d’autres diasporas célèbres comme celle des Juifs ou des Arméniens. Les bonnes consciences ne se réveillent-elles systématiquement qu’après coup, comme après la deuxième guerre mondiale ? Faudra-t-il l’ouverture de nouveaux Dachau ou Buchenvald pour qu’elles se manifestent ?

Il est vrai qu’avec l’augmentation continue de la densité de population en Europe de l’ouest , le nomadisme sera de plus en plus problématique : les zones rurales sans clôtures, sans propriétaires ou non protégées par des décrets ont diminué comme peau de chagrin pendant que les populations sédentaires sont de plus en plus méfiantes et hostiles.

C’est pour ces raisons que la solution des aires de stationnement des Gens du Voyage est intéressante, plutôt que les laisser s’installer n’importe où, dans des zones dépotoirs ( bretelles d’autoroutes, proximité de lieux insalubres, etc…) tout en déplorant la saleté des lieux après le départ des caravanes.

Certes, il ne faut pas tomber dans l’angélisme. Il arrive que des aires de stationnement ne se retrouvent pas aussi propres qu’elles le devraient après un séjour mais c’est, semble-t-il, moins fréquent qu’on ne le dit et, de toute façon, n’est-ce pas le cas de la plupart des lieux fréquentés par un public «de passage» : allez jeter un œil dans les lieux à touristes ou à grand public, dans les forêts ou sur les plages, sans parler du comportement des usagers des camping-cars : ce ne sont pourtant pas des «Gens du Voyage» !

Dans la région du Bourboustan, on botte en touche en ne décidant rien. «C’est à l’Etat de régler le problème».

Mais ces gens sont déjà là, régulièrement. Ce n’est pas l’installation d’un emplacement qui les fera venir !

Est-il vraiment préférable de laisser l’Etat décider à notre place et choisir l’emplacment sachant que le financement sera quand même assuré, d’une manière ou d’autre, par les contribuables.

C’est entre autres ce que faisait remarquer M. Dubois au conseil municipal après le vote négatif de la majorité et des élus d’oppposition de droite au sujet d’une aire de 20 emplacements.

La LDH a édité un guide très complet «Roms de France, Roms en France» environ 100 pages, 10€

Création d’un appontement pour paquebots

Voici l’intégralité d’un courrier envoyé au maire de Beaucaire par le conseiller d’opposition Claude Dubois au sujet d’un projet de création d’un appontement pour paquebots se situant sur les territoires de Tarascon et… Beaucaire, ce que tout le monde semble avoir oublié.

De passage au service urbanisme de la ville de Beaucaire, j’ai découvert l’existence d’un projet de création d’un appontement pour paquebots à passagers en rive gauche du Rhône au Nord du château de Tarascon.

La publicité relative à l’enquête publique a été bien discrète, elle ne figure pas sur le site internet de notre commune.
Un courrier arrivé en mairie le 31 janvier 2012 vous informe de la signature de l’arrêté inter préfectoral autorisant cette construction.
Il est indiqué que l’installation ne concerne que la commune de Tarascon.
Vous n’êtes pas sans savoir que le territoire communal empiète sur la rive gauche du fleuve.
Cet élément a semble-t-il échappé aux services administratifs concernés : CNR, Diren LR et Paca, préfectures…ainsi qu’à la commune de Tarascon et à M le commissaire enquêteur.
Les documents graphiques figurants dans le dossier soumis à enquête publique ne sont pas assez précis pour déterminer la limite entre les deux communes.
Des documents tel que les relevés parcellaires, le plan de masse, le zonage du POS de Tarascon, absents du dossier , permettraient de déterminer précisément les limites de parcelle et de commune .Seul le n° de la parcelle concernée est fournit : parcelle N°4985.
Cependant l’examen visuel des documents graphiques du dossier soumis à l’enquête publique indique qu’une partie de l’installation (ducs d’Albe, ponton) sera implantée sur la commune de Beaucaire.
Le conseil municipal de Beaucaire n’a pas été consulté sur ce dossier concernant le territoire communal, pourquoi ?
La commune de Beaucaire pourrait me semble-t-il demander quelques contreparties auprès de la commune de Tarascon pour l’usage qui sera fait du territoire beaucairois.

En attendant de votre réponse, veuillez agréer, M le Maire l’expression de mes respectueuses salutations.

Fait à Beaucaire le 02/03/2012

Claude Dubois

Lettre d’information de février 2012

La politique comme on ne l’aime pas

En période électorale, les élus font toujours preuve d’une capacité d’écoute et d’action qui force le respect. Pour ne pas fâcher les parents d’élèves fréquentant l’institut d’Alzon et après le refus d’extension de ses bâtiments pour des raisons évidentes liées au risque d’inondation, la Mairie s’est empressée de racheter un terrain de 1,5 ha à côté de la nouvelle crèche qu’elle envisage de vendre à l’entreprise catholique dirigée par M. Lachaud. La belle affaire : ce dernier va acquérir un terrain au prix des domaines alors que ça lui aurait coûté quatre fois plus pour un terrain privé ! Une fois encore ce sont nos impôts qui subventionnent le privé. Il devrait en profiter pour y construire, entre autres, une… crèche. Drôle de politique de gestion du territoire où deux établissements concurrents d’accueil de jeunes enfants ne seront séparés que par quelques mètres.

Paix des braves entre deux candidats au poste de député de la première circonscription du Gard ou simple arrangement entre faux amis ? En tout cas, la bataille fait rage entre l’UMP et le Nouveau Centre qui se disputent les investitures pour les élections législatives dans le département. A Beaucaire, les représentants du parti présidentiel, Mmes Cellier et Arèse et M. André junior soutiennent le candidat du Nouveau Centre ; à Nîmes c’est l’inverse puisque des représentants de l’UMP ont assisté à l’inauguration de la permanence de M. Bourbousson.

Mais qu’adviendra-t-il du maire de Beaucaire si les deux composantes principales de la majorité présidentielle trouvent un terrain d’entente en se partageant le fromage législatif ? Il aura alors rempli son rôle de pion inoffensif sur l’échiquier politique local que certains auront instrumentalisé pour mieux le sacrifier. Beaucaire vaut mieux que cela.

Ils l’ont approuvé !

L’avait-il seulement lu, M. le Maire, le plan de prévention du risque inondation (PPRI) initié par la Préfecture et approuvé par la majorité municipale et une partie de l’opposition de droite (Mmes Cellier, Hugounenq, MM. André, Durand) ? Les deux ans de négociations Mairie / Etat n’ont-elles pas suffi à M. Bourbousson pour qu’il se rende compte qu’il vient de tirer une balle dans le pied de ses anciens collègues agriculteurs ?

En effet ce plan interdit toute construction de bâtiments agricoles dans la plaine ainsi que toute implantation de châssis et serres d’une hauteur supérieure à 1,80 m. Or la présence multiséculaire de nombreux mas témoigne du fait que dans la plaine de Beaucaire l’homme a su cohabiter avec un fleuve capricieux. Le Rhône est qualifié de fleuve à cinétique lente par les services de l’Etat, ce qui laisse la possibilité d’évacuer le matériel sur les hauteurs de la commune (ce fut le cas en 2003) y compris en cas de crue exceptionnelle.

En revanche l’implantation de ferme photovoltaïque au sol est possible partout en zone inondable. Alors là pour le coup on en est sur, M. Bourbousson était au courant et c’est certainement lui qui a négocié en personne cette dérogation. Pour notre part, nous pensons que dans le document de PPRi soumis à l’avis de la commune, les prescriptions relatives à l’activité agricole en zone inondable évoquées plus haut sont trop contraignantes pour en assurer la pérennité. C’est pourquoi nous avons voté contre.

Gens du voyage

Fraternité et humanisme, éthique individuelle, volonté de rassembler ce qui est épars, (…) former le cercle de l’union (…), sans distinction d’origine, de race ou de religion

sont les valeurs exprimées par notre Maire dans son discours de candidat à la députation.

Eviter de tomber dans le piège des discours manichéens, lesquels poussent à la démagogie ou à la pensée unique, ne pas rajouter de la polémique à la polémique au risque de paraître diffamatoire ou bien de se couper de la réalité des choses.

« Sauf pour les gens du voyage » pourrait-il rajouter, lui qui argumente en ces termes en conseil municipal:

… On le voit, dès qu’ils sont là, il y a recrudescence des vols.

Pourtant son adjoint à la sécurité témoignait hors conseil municipal du fait qu’un groupe de nomades installé en bas du pont était parti la veille après avoir nettoyé le terrain et être passé à la Mairie pour proposer de déposer une somme d’argent en compensation.

La création d’une aire d’accueil des nomades à Beaucaire est prévue dans le plan départemental élaboré par le Préfet et le Conseil général dans la cadre de la loi Besson.

Beaucaire est sollicitée pour créer 20 emplacements, ce qui correspond aux besoins identifiés. Ceux-ci sont liés à des visites relevant d’impératifs familiaux, culturels ou religieux.

Cela ne fera pas venir plus de caravanes, mais un emplacement clairement identifié éviterait les stationnements sauvages (parking du cimetière des Melettes, le Pré, zone industrielle) et la gêne procurée aux utilisateurs habituels.

L’expérience de Nîmes démontre qu’en individualisant au maximum les équipements et les aménagements, on favorise la prise en charge par chacun de son emplacement pour lequel est effectué un état des lieux à l’arrivée et au départ. Les responsabilités de chacun sont alors bien déterminées, ce qui facilite l’appropriation de l’espace par les ménages et réduit les risques de litiges et de conflits.

La droite beaucairoise, toutes tendances confondues, réunie pour une fois, a opposé un niet catégorique à ce projet. Ces élus, parfois issus d’une immigration récente, ignorent sans doute que ceux qui ont choisi de garder leur mode de vie nomade sont Français depuis bien plus longtemps que bon nombre de Beaucairois, mais sont aussi des enfants de la République.

Maison médicale

La majorité municipale ainsi que l’opposition de droite ont approuvé la vente d’une parcelle communale de 2537 m² au lieu-dit Puech Cabrier Est (à proximité de la trésorerie) pour un montant de 120 000 € soit 47 € le m², ce qui correspond à peu près au quart du prix du marché. L’acquéreur est un groupement de professions libérales (médecins généralistes, kinésithérapeutes, infirmières) qui désire y construire une maison médicale afin de regrouper leurs activités. Ils espèrent par ailleurs, en disposant de cette infrastructure, faciliter l’installation de jeunes médecins sur Beaucaire car la moyenne d’âge tend à s’élever de façon préoccupante. Si ce projet voit le jour, la principale conséquence pour le centre-ville sera que la grande majorité des médecins y exerçant fermeront leur cabinet au profit de la maison médicale.

Il en résultera un service au public de moins en centre-ville et donc une raison de plus pour ceux qui n’y résident pas de ne pas s’y rendre et pour les résidents d’aller chercher ailleurs ce qu’ils n’y trouvent plus. Sans être contre la création d’une maison médicale à Beaucaire, nous avons fait part en séance du conseil municipal de notre préoccupation relative au choix du site.
La réponse du Maire a été simple, voire simpliste :

Les médecins ne veulent pas d’une maison de santé en centre-ville.

Il a regretté à deux reprises par ailleurs qu’il n’ait pu obtenir de permanence médicale le week-end dans la future maison médicale.
La Mairie permet à un groupement d’intérêts privés d’économiser plusieurs centaines de milliers d’euros et qu’obtient-elle en retour pour l’intérêt du plus grand nombre ? Rien ! On ne pourra que se féliciter une fois encore de sa détermination et de son sens de l’intérêt général !

Nous sommes convaincus que ce projet constitue une voie d’eau supplémentaire dans le naufrage du centre-ville. De fait il est déplorable que la municipalité ne se soit pas saisie de ce dossier afin de faciliter à la fois la rénovation d’un des nombreux bâtiments inoccupés du centre-ville et son accessibilité. L’accueil d’une maison médicale exemplaire dans le centre aurait certainement permis de contribuer à changer l’image de ce dernier.

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Conseil municipal du 23 Février 2012

Diffamation

Quelle mouche a donc piqué M. Bourbousson , déjà condamné pour escroquerie , lorsqu’il a prétendu en conseil municipal « payer au noir » un de ses anciens fournisseurs ?

Sa mémoire défaillante l’a conduit à me désigner comme son complice .

Si j’ai bien fourni des abeilles au début des années 1990 pour polliniser ses abricotiers comme je le fais depuis 33 ans auprès de dizaines d’agriculteurs de la région ,j’ai toujours rédigé des factures et transmis dans le cadre des déclarations TVA ces factures à l’administration fiscale.

J’ai gardé ces documents comptables et fiscaux dans lesquels la ligne concernant la facturation à M Bourbousson apparaît chaque année .

M. Bourbousson a visiblement intérêt à me nuire .

Aurait il peur de moi dans la perspective des prochaines élections municipales ?

Claude Dubois

Communiqué de presse

La majorité municipale organise des réunions de quartier, rend compte de son activité et se veut à l’écoute de ses administrés. Nous ne pouvons que nous satisfaire de cette démarche démocratique qui permet aux citoyens d’interpeller les élus sur la gestion de notre commune.

A cette occasion, l’adjoint à la sécurité nous propose la mise en place d’une organisation dénommée « voisins vigilants ». Rappelons que ce concept est facultatif, et n’est pas imposé par la loi contrairement à ce qu’affirme le Maire M. Bourbousson : c’est une démarche politique et idéologique qui répond à la demande insistante du Ministre de l’intérieur relayée au niveau local par le Préfet. De là à en conclure que ce dispositif doit pallier la baisse des effectifs (encore 3000 policiers et gendarmes en moins en 2012) voulue par le gouvernement dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) il n’y a qu’un pas.

Pour nous « Réagir pour Beaucaire », postulant pour la gestion future de la cité, les problèmes de sécurité doivent être appréhendés en premier lieu par une présence systématique sur le terrain des forces de police afin de prévenir tout acte délictueux. L’approche sécuritaire du gouvernement et des édiles locaux ne peut engendrer que des tensions ayant pour corollaire la suspicion et la peur des citoyens entre eux. Le « vivre ensemble » implique l’écoute, l’entraide ; la participation de tous à la vie locale et doit permettre de dépasser les clivages ethniques et religieux que veulent nous imposer les appels à la haine des pourfendeurs du « Vivre Ensemble ».

La vigilance est une posture inquiétante quand elle est encouragée par un pouvoir aux abois, elle est une vertu quand elle s’applique à la surveillance que devrait exercer chaque citoyen sur la gestion des affaires publiques.