Rassemblement républicain
Texte lu par Jean François Milesi lors du rassemblement républicain à Beaucaire le Jeudi janvier 2014.
Merci d’être là aujourd’hui, pour les 12 et pour toutes les autres victimes.
Ainsi donc, hier, l’innommable a eu lieu et nous ne nommerons pas ceux qui ont choisi de s’exclure de la communauté Humaine.
Nous nous retrouvons tous orphelins, orphelins et mutilés, dans nos corps, nos cœurs et nos esprits. Ils ont cru, en tuant 12 hommes et femme, tuer un journal, fusiller la République, assassiner la Démocratie. Ils s’en sont pris à ce qu’ils redoutent le plus : la pensée, l’intelligence, l’impertinence, l’esprit critique, la joie de rire même des choses graves. La vérité est qu’ils ont peur, la peur est dans leur camp : la violence est l’arme des lâches, des poltrons et des faibles. Ce n’est pas à nous d’être dans la crainte.
Au contraire, protégeons, cultivons, développons ce qu’ils craignent le plus : la liberté de penser, la liberté de parler, la liberté d’écrire, la liberté de critiquer ou de caricaturer, la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté d’aimer, la liberté tout simplement de vivre ensemble malgré ou plutôt grâce à nos différences. Ce sont nos armes et tant que nous les utiliserons, Charlie Hebdo vivra et la Démocratie et tout ce qui fait notre Humanité.
Ainsi ne nous abaissons pas à leurs méthodes : répondre à la Barbarie par la Barbarie leur serait une nouvelle victoire, nous abaisserait à l’inhumanité, à la bestialité qui est la leur. Ils souhaiteraient que nous en arrivions à des amalgames simplistes pour nous entraîner dans la spirale mortifère de la Haine, des divisions et des discordes civiles. Refusons d’entendre les voix qui tôt ou tard voudront nous entraîner sur ces chemins : ce sont en définitive les meilleurs alliés de ceux qu’ils prétendent combattre et ils se nourrissent l’un l’autre.
Car défendre les libertés fondamentales doit nous devenir un réflexe, une seconde nature : chaque année, des dizaines de journalistes sont, à travers le monde, assassinés, torturés, emprisonnés ; mais c’est sur le pas de notre porte que peut commencer l’inacceptable quand, comme à Beaucaire, un journal et ses collaborateurs sont pris à partie parce qu’ils se refusent d’être les simples porte-paroles d’un élu local. Même s’il n’y a aucune commune mesure avec l’horreur d’hier.
De même, si l’intelligence, la culture, l’esprit critique sont les meilleurs remparts contre l’intolérable, alors veillons à ce que l’Ecole de la République fournisse ces outils-là à tous les enfants de la République, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. C’est ce principe fondamental, ce Droit universel de tout enfant à l’Education et à l’Ecole qu’il nous revient aussi de défendre et de vivifier, partout, et plus particulièrement ici, à Beaucaire, où cette liberté essentielle a été remise en cause, en septembre, quand il fut question de trier les élèves en fonction de leur langue maternelle.
Du crime d’hier, nous devons ressortir plus forts : nous allons continuer à penser, à parler, à lire, à écrire, à croire ou à ne pas croire, à aimer, à rire ou à chanter, parce que nous sommes l’Humanité, parce que cela leur fait peur, parce que nous n’avons pas peur d’eux.
C’est notre force ! C’est leur faiblesse ! CHARLIE HEBDO vit et vivra ! Ils ne passeront pas !
Nous pourrions observer un petit moment de silence en hommage aux victimes, avant de nous séparer et, peut-être, de nous retrouver pour d’autres mobilisations, notamment Dimanche à Nîmes pour la marche républicaine qui débutera à 15 heures place des martyres de la résistance (vers le lycée Hemingway). Le parcours sera le suivant : av. J.Jaures, rue de la République et parvis des arènes..
Charlie Hebdo
Charlie Hebdo, journal satirique, figure de proue de la lutte contre tous les extrémismes, tous les fanatismes religieux ou politiques, a été la cible d’un attentat.
Nous présentons nos sincères condoléances aux familles, aux amis, aux proches des 12 victimes : Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Bernard Maris alias «Oncle Bernard», Honoré, Elsa Cayat, Michel Renaud, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Frédéric Boisseau. Nous partageons leur tristesse.
Nous restons lucides. A Paris, mais aussi à Beaucaire, la liberté de la presse, la liberté d’expression sont attaquées par l’intolérance, l’extrémisme, l’aveuglement de quelques fanatiques.
Nous condamnons par avance le cynisme dont pourraient faire preuve les vautours, les charognards qui voudraient se repaître des cadavres encore chauds de nos amis de Charlie Hebdo pour cuisiner leur pitoyable soupe raciste, soupe xénophobe, soupe islamophobe que le Charlie Hebdo a toujours combattu.
Toute l’équipe de Réagir pour Beaucaire
Réseaux a-sociaux
Début 2013, Julien Sanchez était condamné à 4.000 euros d’amende pour le contenu de son compte Facebook où certains de ses supporters nîmois se laissaient aller à des considérations très peu charitables sur la compagne d’un élu (UMP) de la ville préfecture, dont le seul crime est de porter un prénom trop provincial, tendance auvergnate à connotation provençalo-béarnaise : Leïla.
Aujourd’hui c’est Valérie Laupies, son alter ego côté rive gauche du Rhône, qui lui emboite le pas : elle déverse billevesées, âneries et contre vérités sur une association culturelle (« Têtes à clap »), dédiée au cinéma et à l’éducation culturelle populaire, qu’elle mêle indûment à des critiques émises sur la présence d’une crèche en mairie de Beaucaire. (http://laupies-valerie.fr/2014/12/22/)
Nouvelle Sainte Marthe, terrassant de dragon, elle livre en pâture à la vindicte du bon peuple les noms des coupables. Surenchérissant sur les propos de la madone, certains commentateurs sur son réseau asocial se laissent aller à quelques bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves voici un peu plus de 70 ans : dénonciation, délation, injures, appel au meurtre. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes frontistes ! Maréchal, nous revoilà !
Le tout sur fond d’appel au boycott du principal journal local, dans le magazine Municipal de Beaucaire, dont la journaliste a eu le front (!!!) de ne pas se faire la louangeuse porteuse de la Bonne Parole du Maître de la Ville.
Et dire que ce dernier vient d’embaucher un orfèvre en matière de communication : le spécialiste es-propagande du groupuscule « Génération Identitaire ». Aux frais des contribuables beaucairois !
Idées noires pour matin brun.
Les médias d’aujourd’hui, contrairement à ceux d’il y a 30 ans, sont de plus en plus complaisants avec les idées du Front National. C’est au point que, dès que la Marine s’enrhume, les radios et télévisions viennent s’enquérir de sa santé.
Ce parti a fait, il est vrai, un important toilettage en plaçant une femme à sa tête et en recrutant quelques petits jeunes bien formatés. Il prétend aussi ne plus être une simple force d’opposition mais un parti respectable, capable d’assurer le pouvoir. En façade, il tente donc de supprimer son ancienne image de mouvement raciste, antisémite pour ne montrer qu’une orientation souverainiste, antimondialiste, anti-euro… Il surfe sur les concepts, réactivés depuis peu, de genre, d’identité, de nation, de traditions et de culture. C’est une version à peine modernisée des idées fascistes de Mussolini. Continuer la lecture
L’opposition ne sera pas muselée !
“L’opposition ne sera pas muselée”…*
Le lendemain de son élection, le nouveau maire de Beaucaire déclarait aussi : “Je compte mettre en place une vraie démocratie locale”.
Des commissions ont été créées et les élus de l’opposition sont conviés aux réunions. Or, au lieu de débattre collectivement des problèmes de la ville et de réfléchir aux solutions, l’objet de ces réunions consiste à énoncer les décisions prises par le maire et son cabinet. Au moment où se tiennent les commissions, les décisions ne peuvent plus être révisées ou modifiées car elles sont déjà actées et envoyées à tous les élus avec la convocation au prochain conseil municipal.
Après 8 mois de mandat sans réalisations ni résultats significatifs, il semble que la parole des élus de l’opposition gêne le maire de Beaucaire qui s’efforce maintenant de limiter leur droit d’expression dans le bulletin municipal : détournant l’esprit de la loi, il s’octroie 70 % de l’espace réservé à la communication des conseillers de l’opposition, alors qu’il dispose de la totalité du bulletin municipal pour asseoir sa communication.
Monsieur le maire tord le cou à la démocratie…
Monsieur le maire tord le cou à la démocratie…
ou l’art de dévoyer les débats du conseil municipal en 10 leçons
1/ Choisir un souffre-douleur et l’attaquer sur sa santé mentale ou son caractère
« Cà relève de la psychiatrie », «Vous n’avez pas assez d’affirmation de caractère»… Cela ne présente aucun intérêt pour l’assemblée, mais permet d’éviter d’aborder l’essentiel.
2/ Culpabiliser une personne et l’offrir à la vindicte populaire
C’est à la fois une autre manière de parler de l’accessoire au lieu de l’essentiel et une façon d’exprimer sa hargne contre quelqu’un à qui on ne peut rien reprocher en fait : « Vous avez demandé le vote à bulletins secrets et ça va faire perdre du temps à tout le monde. C’est à cause de vous que tout le monde va sortir tard… ».
Préférence nationale
On attribue à Jean-Marie Le Pen ces propos : « Je préfère ma fille à mes amis, mes amis à mes voisins, mes voisins à mes compatriotes, mes compatriotes aux Européens« .
Imaginons un instant qu’un élu de la République applique cette maxime à la gestion d’une ville : quoi de plus naturel alors que notre élu privilégie son conjoint sur un des postes les mieux payés de la ville, une place de direction de cabinet par exemple !
Il pourrait aussi recruter comme chef de cabinet, sans se poser de question sur ses compétences réelles, l’ancienne assistante de son collègue député : être cadre du parti de notre élu serait la seule “qualité” requise. (Lien vers article Mediapart)
Quant au choix des prestataires travaillant pour la ville, notre élu pourrait, par exemple, coopter un membre de son parti qui avait préparé les candidats frontistes avant les élections. Si on applique la logique de la préférence, ce serait tout naturel de penser à lui et à sa société, créée opportunément entre les deux tours de l’élection municipale, pour une mission d’audit financier : pourquoi gaspiller son temps à mettre d’autres sociétés en concurrence ? (Lien vers article Mediapart)
A Beaucaire, on construit la salle de bain avant d’avoir les plans de la maison.
Question urbanisme, à Beaucaire, on fait de plus en plus fort:
Hier, des lotissements sans aucuns commerces et services public de proximité, un Plan Local d’Urbanisme abandonné pour défauts majeurs après six ans d’études…et aujourd’hui, l’annonce d’un projet d’aménagement du sud du canal, alors qu’aucun projet global d’urbanisme n’a été élaboré pour la commune !
Claude Dubois a bien essayé d’expliquer à la majorité municipale la nécessité d’une stratégie de développement cohérente pour notre ville mais aucun argument n’a été entendu!
Mr le Maire et les élus qui reconnaissent pourtant les compétences de Mr Dubois en matière d’urbanisme et d’aménagement urbain sont, cette fois-ci, restés sourds au moindre argument et ont campé obstinément sur leur ‘savoir-faire’.
Quand Julien nous fait du Jean-Marie…
M. « Saintchez », défenseur de l’occident chrétien depuis sa croisade du 15 août, nous montre sa conception de l’humanisme quand il parle des « élèves allophones » de Beaucaire. C’est du F-Haine lourdingue qu’il nous assène mais, au fond, ce n’est ni surprenant ni nouveau : Jean-Marie André, il y a une vingtaine d’années, tenait ce genre de propos.
Il est vrai qu’il y a des élections sénatoriales dans l’air et toutes les manipulations sont alors possibles. Continuer la lecture
L’immigration à Beaucaire est un éternel recommencement.
L’histoire de l’immigration à Beaucaire est un éternel recommencement.
Le tout nouveau maire de la ville ne voulait plus voir le Bled depuis sa fenêtre, il a désormais le Bled plus l’Altiplano.
Depuis des lustres, le FN tente de faire croire que les immigrés viennent ici dans le seul but de profiter des minimas sociaux et autre protection sociale. Confronté à la réalité du terrain beaucairois, va-t-il, dans un moment de lucidité, comprendre que cette affirmation simpliste ne correspond pas à la réalité ?
Beaucaire la généreuse est un millefeuille composé des arrivages successifs des Gavots cévenols ou alpins, d’Italiens, de Portugais, d’Espagnols, de Pieds-Noirs, de Maghrébins, de Latinos… tous venus ici pour travailler, soit dans les exploitations agricoles, soit dans le BTP, l’industrie… Continuer la lecture
L’imposture du Maire
Pièce en V actes. Genre : comédie (dramatique)
Les protagonistes
Julien Sanchez, dit ‘El pequeño Nimeño’. Tout nouveau maire de Beaucaire. Professionnel de la politique au FN. Ne se déplace jamais sans son Gillet de sauvetage.
Jacques Bourbousson, dit ‘Oui-Oui’. Ancien maire de droite de Beaucaire. Très généreux avec l’agent des autres.
Christophe André, dit ‘Le dauphin’. Candidat de droite malheureux aux dernières municipales. Ne sait pas comment se débarrasser du très lourd héritage laissé par son père, ancien maire de Beaucaire et précurseur des idées du FN.