Aux States, au Japon, en Ukraine, en France, depuis 50 ans «ceux qui savent» nous expliquent que le risque nucléaire est calculé, maîtrisé et nous les croyons.
Enfin de moins en moins.
Voilà que nos installations françaises, hyper-surveillées, contrôlées, maîtrisées, auditées, font l’objet d’un nouvel audit sur la sécurité, audit rendu nécessaire par la plus grande catastrophe nucléaire civile de tous les temps : Fukushima qui continue 9 mois après l’explosion de déverser son magma radioactif dans la nappe phréatique et l’océan.
Navigation à vue
Est-il rassurant de constater que nos dirigeants naviguent à vue face au risque nucléaire (et économique) et ne réagissent que lorsqu’ils sont au pied du mur ?
Le risque nucléaire est un risque majeur, particulièrement dans notre région sud-est, l’une des plus nucléarisées de la planète. La récente action des militants de Greenpeace qui ont réussi à se glisser dans la centrale de Nogent/Seine démontre que les sites ne sont pas totalement sécurisés et sont vulnérables face à des attaques de terroristes déterminés. Sans parler d’évènements naturels majeurs comme les inondations ou les sécheresses qui peuvent mettre en péril le fonctionnement d’une centrale.
Les citoyens doivent s’emparer sereinement, objectivement, du débat sur la production électrique en France, sans a priori et sans tabous. C’est ce que nous avions proposé à M. le Maire lors du Conseil municipal du 10 octobre dernier.
Courage fuyons
Il a fui le débat comme il pourrait fuir Beaucaire si les installations de Marcoule, Tricastin ou Cruas étaient défaillantes.
Ayons conscience que «ceux qui savent» sont dépassés dès lors qu’un réacteur se met à fondre. La seule solution qu’ils nous proposeraient alors serait la fuite en abandonnant pour des décennies Beaucaire, comme c’est le cas actuellement autour de Fukushima pour plus d’un million de Japonais.