Cantines scolaires – Pourquoi RPB veut du bio ?
Pour protéger l’eau, l’air, les sols et la biodiversité : la bio est un mode de production agricole autonome et respectueux de l’environnement et du bien-être animal, excluant notamment l’emploi de substances de synthèse (engrais et pesticides), et dont les produits sont certifiés par un organisme tiers de contrôle.
Pour améliorer la qualité de notre alimentation :
- l’agriculture biologique propose des produits frais, elle bannit les colorants, conservateurs et autres composants chimiques,
- elle utilise plus fréquemment des céréales semi complètes ou complètes plus riches en fibres, et ses produits contiennent davantage de matière sèche et de micronutriments.
Pour développer et revaloriser les emplois : l’agriculture bio emploie près de 30% de main-d’oeuvre en plus que l’agriculture conventionnelle.
Parce que ce n’est pas forcément plus cher sous réserve de :
- commencer par les aliments les moins chers et dont les caractéristiques peuvent se rapprocher de celles des produits classiques,
- travailler avec des fruits et légumes de saison plus facilement disponibles, à maturité et moins chers,
- valoriser les protéines d’origine végétale (céréales et légumineuses),
- faire des repas à 4 composantes, au lieu de 5 habituellement servis,
- proposer des portions de viande en accord avec les recommandations diététiques,
- privilégier l’introduction de produits bruts (fruits et légumes).
(Source – Guide de la restauration collective du Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural)
Parce que le département du Gard est pionnier dans le développement du bio :
- 2ème département français en nombre de producteurs bio avec 550 producteurs,
- 10ème département français en surfaces bio avec plus de 9 000 ha,
- leader national du développement des produits biologiques en restauration collective,
- 1er par le nombre de producteurs en Languedoc-Roussillon et leader régional en fruits et légumes et vins bio.
Parce que le marché des produits bio est en pleine expansion : le marché de produits bio a connu en effet une croissance moyenne annuelle de 10 % entre 1999 et 2005. En 2008, les ventes aux consommateurs finaux de produits biologiques ont même progressé de 25 % par rapport à 2007. D’où une conversion croissante d’exploitations en bio.
Pendant ce temps notre ex-syndicaliste agricole, ex-président de la Cave coopérative de Beaucaire, ex-vice-président de la Chambre d’agriculture du Gard et accessoirement maire de Beaucaire et président de la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence, rêve d’urbaniser en zone agricole au-delà de la rocade et justifie l’extension de la carrière GSM en zone AOC Costières de Nîmes par la valorisation d’une spécialité locale : le granulat. Il ferait mieux, selon nous, d’aider l’installation d’agriculteurs bio sur la commune pour alimenter les cantines scolaires.
Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom… !
Le Conseil municipal de Beaucaire envisage d’offrir une route neuve à l’école privée confessionnelle « d’Alzon » qui entamerait une partie de la Montagnette. La majorité municipale vient de faire le premier pas dans ce sens en votant une révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme.
Pourquoi ? On nous dit : « Parce qu’on ne peut pas laisser à la rue tant de charmants bambins ». Ne pourraient-ils pas aller dans les écoles publiques ? « Non, elles sont surchargées ». Mais si les écoles de Beaucaire sont surchargées et incapables d’accueillir tous les enfants vivant sur la commune, c’est sans doute qu’il serait nécessaire d’en construire une autre ? « Oui, mais la commune de Beaucaire n’en a pas les moyens ». Ah bon ? Elle a les moyens d’offrir des travaux très complexes (et donc coûteux) pour construire l’accès d’une école privée, mais pas pour construire une nouvelle école publique ?
De toute façon, certains parents ne souhaitent pas mettre leurs enfants à l’école publique mais à l’école libre.
Vous avez dit « libre » ? Mais quelle liberté ? Celle qui permet d’accepter à la fois l’argent des parents (car l’école « libre » est payante) et l’argent de la commune et de l’Etat ?
Rappelons que la désignation des « écoles libres » est introduite en 1850 (par la loi du 15 mars 1850 dite « loi Falloux », article 17) et sa définition toujours en vigueur aujourd’hui : « Les écoles fondées et entretenues par les communes, les départements, ou l’Etat, prennent le nom d’écoles publiques. Les écoles fondées et entretenues par des particuliers ou des associations prennent le nom d’écoles libres ».
Sans répondre à ces arguments on nous en assène un autre : « Vous ne voudriez tout de même pas que ce magnifique bâtiment beaucairois disparaisse ?!… ». Bien sûr que non, mais n’y a-t-il aucun autre moyen ? La Mairie doit-elle vraiment employer des fonds publics pour sauver un bâtiment privé alors que, ces dernières années, elle a revendu d’aussi magnifiques édifices parce qu’elle était incapable de les entretenir ??! C’est d’ailleurs sans doute pour cette même raison qu’en 1826 la commune de Beaucaire en fit don à la Congrégation de la Vierge chargée de gérer le Petit Séminaire…
Il serait peut-être temps de rappeler l’adage de notre République laïque :
Fonds publics pour les écoles publiques, fonds privés pour les écoles privées !
Rappelons également que le bâtiment qui abrite cette école ne date pas du moyen-âge*, mais du deuxième quart du XIXème siècle et qu’il est dans un état plus que problématique. A cause de cela, il coûtera très cher en réfections régulières. Et qui paiera ? On peut deviner : M. Lachaud, ou son successeur, viendra pleurer et faire pleurer devant les médias sur les centaines de petites victimes potentielles. Et on trouvera un M. Bourbousson pour sortir le portefeuille des contribuables.
Certes, le cadre est plaisant mais il y aurait possibilité, en modifiant son affectation et avec peu de frais (privés), de le conserver.
Quant à l’établissement privé, il peut toujours se reconstruire ailleurs. Mme Cellier, lors du dernier Conseil municipal, signalait que d’Alzon disposait d’un budget de 12 millions d’euros. Le collège de Manduel a coûté moins que cela !
* Note : le Petit Séminaire s’est installé en 1823 dans le Château des Comtes de Porcellets offert par la Ville à cet effet. Repris par la Ville en 1906, il a été racheté par une société civile. De l’antique château des Porcellets, il ne reste aujourd’hui que très peu de choses.