Ce ne sont pas les piètres résultats obtenus aux législatives qui vont décourager l’insatiable M. Bourbousson qui, après avoir cru ou fait semblant de croire qu’il pourrait siéger au Palais Bourbon, se lance dans la course à la présidence départementale du nouveau parti de droite l’UDI. Parions qu’à quelques mois des élections municipales, son aura dépassera les frontières du Gard pour illuminer la France entière.
Alors que l’opposition de droite gesticule sur le thème de la sécurité, M. Bourbousson s’invente un nouveau destin au sein d’un parti dont la paternité est aussi revendiquée localement par un certain Yvan Lachaud. Ces deux-là se retrouvent aujourd’hui pour briguer la tête du même parti alors qu’ils s’affrontaient violemment il y a quelques mois. Comprenne qui pourra.
Pendant ce temps, RPB poursuit son travail d’enquête et d’expertise sur des thèmes d’actualité et vous présente dans cette lettre d’information les derniers développements du dossier Veolia qui pourrait devenir « l’affaire Veolia » ainsi qu’un retour sur la réunion du conseil local de sécurité et prévention de la délinquance.
Le dialogue avec les responsables des partis de gauche est engagé. Ceux-ci ont répondu favorablement à notre lettre dans laquelle nous les invitions à venir débattre du contenu d’un programme ainsi que de la constitution d’une liste unique de gauche pour les élections municipales.
Quand Veolia prend l’eau !
Un petit goût d’été indien ce 24 octobre lors de la visite de la station de pompage des Arves, endroit stratégique de la commune, alimentant en eau potable tous les foyers beaucairois raccordés au réseau géré par Veolia.
Etaient présents : Christiane Rott et Claude Dubois, conseillers municipaux, André Piétri et Jacques Bacon, retraités actifs, M. Hernandez responsable d’exploitation de Veolia, Alain Ledur et Cédric Durand pour la Mairie.
Accueil courtois, présentation de l’installation, visite, photos en toute liberté.
Outre la visite de l’installation, l’enjeu de la visite est de vérifier la justification de la surconsommation d’électricité en 2011 (50 000Kw/h) alors que les pompes ont moins fonctionné cette année-là.
Les arguments avancés par Veolia vont s’écrouler les uns après les autres :
- la pose d’un surpresseur ne peut justifier que 3000 KW/h (la facture nous a été fournie)
- la présence de radiateurs n’est plus retenue, ils viennent en remplacement d’anciens radiateurs = 0 KWh/h
- le compteur de la station d’épuration évoqué par Veolia dans son courrier du 19/09/2012-repris par Alain Ledur dans la presse– ne peut être pris en compte, car il n’a aucune incidence sur celui de la station de pompage = 0 KWh/h (Alain Ledur l’a admis).
Reste l’argument « pompe défaillante ». Sur la facture datée du 15 juin 2012 figure la date d’intervention : 14 mars 2012. Il s’agit de la réparation d’une fuite sur un tuyau en sortie de pompe.
M. Hernandez nous explique que cette fuite a créé un désordre sur l’ensemble des pompes, impliquant une surconsommation de l’ordre de 20 %. C’est sur ce point que nous allons désormais concentrer nos recherches.
La technicité et la compétence revendiquées par Veolia ne laissent pas de place aux négligences : ainsi est-il très difficile d’envisager que Veolia ait pu ignorer pendant des mois un problème de fuite sur le refoulement de la pompe, surtout si ce problème, selon les explications de M. Hernandez, génère des désordres de l’ordre de 20%.
La date d’intervention laisse à penser que la panne date de 2012 et non de 2011, année concernée par la surconsommation électrique.
La station fait l’objet d’un contrôle permanent : là aussi, difficile de croire que Veolia n’ait pas constaté cet incident courant 2011.
Il existe un registre des visites tenu par les techniciens de Veolia, lesquels notent les incidents constatés lors de visites régulières, nous l’avons demandé : il n’était pas disponible.
S’il s’avère que cet ultime argument (pompe défaillante) ne peut être retenu, la majorité municipale devra en tenir compte notamment lors de la renégociation du contrat en exigeant de Veolia une baisse conséquente du prix de l’eau : c’est là l’objectif principal de notre démarche.
En cas de fraude avérée, la Mairie pourrait aussi poursuivre le délégataire en justice pour présentation de faux bilan, mais, là, ne nous berçons pas d’illusions !
Sécurité et prévention de la déliquance – Parlons-en !
Le 10 octobre dernier s’est tenue la réunion annuelle du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance en présence du préfet et de tous les acteurs concernés par cette thématique, qu’il s’agisse des polices nationale et municipale, du service politique de la ville ou du procureur de la République. Il ne faut pas être dupe face à ce genre de « grand-messe » où autosatisfaction et langue de bois marchent main dans la main. Les échanges de congratulations y sont légion et les vraies difficultés à peine évoquées : « la parfaite collaboration entre les deux polices », « si tous les maires suivaient les dossiers comme lui », « je n’entends pas de critiques, donc vous êtes rassurés » etc… Les questions et les réponses sont connues à l’avance, donc personne ne sera piégé… Ceci d’autant plus que la réunion n’était pas publique et que les élus d’opposition n’y étaient pas conviés. Heureusement qu’une de nos élus s’est invitée et a réussi à forcer les barrages…
Ceci dit, Il est vrai que mettre tout ce petit monde autour de la table n’est pas simple, car les acteurs de la prévention ont souvent une philosophie opposée à celle des acteurs de la répression, ce qui ne facilite l’instauration d’un dialogue qui se doit pourtant d’exister. C’est donc incontestablement une réussite au moins sur ce point car la réactivation du CLSPD est une démarche récente. Celle-ci est certainement à mettre au crédit du ton apaisant du service politique de la ville et de son élue de tutelle, Véronique Navarro, qui a succédé à Mme Vidal fin 2010. L’époque où l’ancien maire Jean-Marie André portait plainte contre le commissariat pour incapacité à faire respecter un arrêté municipal semble donc fort heureusement révolue.
Ce dialogue est indispensable car les chiffres sont difficilement interprétables. Ainsi si les procès-verbaux et rapports de la police en matière de rixes, différents et agressions sont passés de 9 en 2011 à 31 en 2012, est-ce parce que ces faits sont en augmentation ou grâce à un regain d’activité des agents de police sur le terrain ? De même comment mesurer le sentiment d’insécurité qui s’agrège souvent avec des préjugés racistes ou sociaux ? Pour notre part, ce qui nous interpelle -parce qu’il s’agit de données tangibles- est la part du budget consacré à la politique de la ville, à savoir 200 000 € (source site internet Ville de Beaucaire), à mettre en perspective avec celui de la police municipale, soit 876 000 € de frais fonctionnement (sources budget primitif 2012).
Ce dernier montant est d’autant plus préoccupant qu’il est en constante augmentation, + 56 % en 5 ans, sans augmentation significative des effectifs. C’est aussi le cas des investissements dans les caméras de vidéosurveillance dont le total sur la même période s’élève tout de même à 363 000 €.
Souhaitons qu’un rééquilibrage entre les services politiques de la ville et police municipale s’opère à l’avenir et que le savoir-faire des uns profite enfin aux autres. Il faudra pour cela que le projet politique de ces deux services converge, ce qui n’est pas gagné d’avance, compte-tenu des divergences de vues qui perdurent au sein de la majorité municipale.
Sécurité de droite : 20 ans de réchauffé
Christophe André talonné par Valérie Arèse sur le thème de l’insécurité, voilà qui rajeunit les moins jeunes d’entre-nous qui se souviennent que Jean-Marie André a longtemps agité cet épouvantail du temps de sa splendeur. C’était l’époque des hommes qui en ont, prêts à en découdre avec les délinquants. C’était en 1997 comme les coupures de presse ci-dessous le rappelle. Vingt ans de moulinets, de gesticulations, de coups de gueule pour constater que la droite, qu’elle soit représentée par la famille André, Valérie Arèse ou Jacques Bourbousson n’a jamais trouvé la solution à ce problème.