Notre fameux journal que vous avez peut-être eu la chance de trouver dans votre boîte aux lettres et que vous pouvez également consulter au format PDF !
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L’édito
L’actu c’est d’abord le projet POWEO qui fait le forcing pour s’implanter en zone industrielle histoire de donner une symétrie au soyeux panache blanc de l’usine TEMBEC. Pour une fois que l’on pourra dire que le Gard est au même niveau que les Bouches du Rhône… C’est aussi la fermeture probable à la fin de l’année de l’usine LINPAC de Tarascon avec 130 licenciements à la clé dont de nombreux Gardois. Vous allez me dire qu’est ce qu’on peut faire contre l’opacité de la gestion financière d’une multinationale qui ferme et ouvre des sites partout dans le monde comme bon lui semble ? Je vous répondrai qu’effectivement on ne peut pas faire grand-chose, mais ne pas dénoncer cette situation serait à mon sens être complice de ce genre de politique. Enfin l’actu c’est le rapport d’activités du délégataire du service de l’eau, à savoir VEOLIA qui nous apprend que lorsqu’il pompe 1000 litres d’eau dans la nappe phréatique, moins de 500 arrivent chez l’usager. Tout ça pourquoi me direz vous, parce que VEOLIA ne répare pas les fuites ! Pour une compagnie des eaux c’est tout de même navrant. Ne me demandez pas qui paie la facture car ça, bien sûr, vous le savez déjà. Concernant cette actu brûlante et parfois dramatique, je vous renvoie aux articles de fond de ce numéro, rédigés par mes brillants camarades.
Le (gros) mot du président
J’ai un gros problème existentiel, comment vaincre cette foutue angoisse de la page blanche ? C’est un moment historique, un premier édito, pour la première édition du journal de la première association de gauche de la première ville de la Région Languedoc en matière de rejet de monoxyde d’azote. Pour ceux qui n’avaient pas suivi, cette ville c’est Beaucaire. Donc, comme je le disais, j’ai un peu la pression et je me dis qu’à force de parler pour ne rien dire je vais bien finir par noircir ma page.
Tout d’abord savez vous ce qu’est Réagir pour Beaucaire (RPB pour les branchés) ? Une salle de fitness ? Un nouveau club taurin ? La réponse est non. Cherchez bien, je suis sûr que ce nom vous dit quelque chose. Un groupuscule d’auto-défense contre les invasions tarasconnaises ? Toujours pas. Une antenne locale du fan club de Michelle Torr ? Alors là, vous n’y êtes pas du tout. Je vais vous donner un indice : si je vous dis « Votez Georges Cornillon », ça vous rappelle quelque chose ? Bien entendu, les dernières municipales, la liste de gauche, le débat sur POWEO, le tandem André-Cellier pris dans une triangulaire etc. C’est bon, vous nous remettez ?
Eh bien figurez-vous que nous, les femmes et hommes issus de cette liste, venus de tous les horizons géographiques, Paris, province, Gard et même Beaucaire et de tous les courants politiques, socialos, cocos, écolos, tranquilos etc., n’avions pas envie d’attendre 6 ans pour nous revoir. Oh, bien sûr nous aurions pu créer un comité du souvenir et organiser des réunions durant lesquelles nous nous serions remémorés les grands moments de la campagne 2008, ses intrigues, ses coups-bas, ses héros, tout en sirotant un « La belle Pierre » rosé bien frais avec en fond sonore le dernier album d’Adamo. Mais vraiment ce n’était pas l’esprit de ce collectif, riche de sa diversité et durablement soudé. Et puis nous avions trois élus à soutenir au Conseil Municipal et une nouvelle majorité à mettre sous observation afin d’éviter, autant que faire se peut, des dérapages opportunistes et clientélistes du type de ceux connus durant l’ère André-Cellier.
Enfin l’expérience de la campagne nous a montré que nos convictions profondes, nos valeurs de solidarité, de fraternité, d’écologie, qui caractérisent la gauche en général et plus spécifiquement celles de notre collectif, n’avaient pas suffisamment été entendues par les Beaucairois. Si Beaucaire s’appelait Neuilly, le ghetto de riches préféré de notre cher président, où le taux de logement social est inférieur à 5%, on pourrait comprendre que les questions sociales et environnementales ne soient pas une préoccupation majeure de la population. Mais justement, Beaucaire n’est pas Neuilly. Nous avons donc abouti à la conclusion que si nous n’avons pas été entendus, c’est parce que nous n’avons pas été compris. Le « prime » de TF1, les têtes de gondoles de Carrefour, et les 25 ans incompressibles de Jean Marie-André ont eu raison de la conscience politique de gauche de nombreux Beaucairois. Notre souci à ce jour est donc, au-delà de notre implication dans les conseils municipaux, de mener un travail de fond auprès de la population.
L’objectif de ce travail est la sensibilisation aux problématiques locales relevant de l’intérêt général sur lesquelles l’échelon politique communal peut encore avoir une influence. Cette sensibilisation implique aussi une mise en perspectives de ces problématiques avec les phénomènes globaux qui font malheureusement l’actualité nationale et internationale quotidienne. Ouvrir l’esprit et le cœur des beaucairois, tel est donc notre ambitieux projet.
Bon, maintenant que vous savez qui nous sommes vous avez peut-être, pour ceux qui ont tenu le coup jusque là sans zapper sur « La nouvelle Star » ou le championnat de football, envie de savoir quelle est notre lecture de l’actu beaucairoise. Alors ne bougez plus nous avons ce qu’il vous faut, à savoir le journal que vous avez entre les mains que nous souhaitons trimestriel si nos moyens nous le permettent. Si vous voulez du moderne et de l’interactif il y a aussi le site internet où vous pourrez faire des commentaires sur nos articles jusqu’au bout de la nuit. Si d’aventure vous deveniez accro à notre ligne éditoriale croustillante et solidaire vous pourrez aussi nous transmettre votre adresse email via notre site internet afin de vous abonner à notre lettre d’information.
Enfin si par une nuit sans lune, alors que vous cherchez un raccourci que vous ne trouverez jamais, un spectre de lumière aux traits de Georges Cornillon éblouissait vos yeux incrédules, surtout pas de panique, il s’agit juste d’un message vous informant que vous êtes prêt psychologiquement et spirituellement à adhérer à Réagir pour Beaucaire pour la modique somme de 10 € par an.
Avec tout ça je n’ai toujours pas parlé d’actu. Enfin ce qui me console c’est que j’ ai fini mon édito, et oui j’ai droit à une page, et que je vais donc pouvoir aller me coucher. Ben oui je vous rappelle qu’à moins de bénéficier d’un emploi fictif, les activités politiques c’est en dehors des heures de travail.
Sur ce, bonne nuit à tous
Le Président