Au moment même, ou presque, où des milliers de maires et de conseillers municipaux de tous bords manifestaient à travers le pays pour dénoncer les baisses de dotations d’Etat qui mettent en péril les finances locales et les politiques en faveur des populations, Monsieur le Maire de Beaucaire se payait le luxe de refuser, pour des raisons de principes qui masquent mal le calcul politicien, les dizaines de milliers d’euros du Contrat Ville.
Les Beaucairoises et Beaucairois seraient-ils à ce point privilégiés pour que le Maire se permette, par gloriole, de refuser cet argent ? A-t-il seulement pensé à la population beaucairoise qui se voit ainsi privée de financements dans les domaines de l’Education, du Sport, de la Santé, de l’Emploi, de la Jeunesse… ? Il faut dire que dans les zones urbaines sensibles bénéficiaires du contrat de ville, le programme du Maire se limite aux verbalisations de la Police municipale et à la vidéo surveillance. Et oui comme il a coutume de dire « la paix sociale ne s’achète pas, elle s’impose ». Alors le sport, la jeunesse, l’emploi…
Devant tant de désinvolture avec l’argent normalement destiné aux citoyens, on peut alors se demander si, pour financer son voyage à Paris et sa très politicienne intervention lors de la réunion des élus pour l’accueil des réfugiés, cet édile a choisi de solliciter le budget communal, c’est-à-dire les contribuables beaucairois, ou a préféré payer de sa poche, en « bon père de famille » ?
Cet adversaire prétendu des politiciens de profession a-t-il eu la décence d’éviter cette nouvelle charge à ses administrés ? Il pourrait largement se le permettre avec ses indemnités cumulées de maire, de conseiller régional et de vice-président de la CCBTA !