Lettre d’information de décembre 2009

Justice durable

Si le climat avait été une banque, on l’aurait déjà sauvé ! Promis, juré, on allait s’en occuper comme on devait « réformer » le capitalisme : c’est Forgeard et ses 16 potes d’EADS (Airbus) qui rigolent ! Après avoir rapiné plusieurs dizaines de millions grâce à leurs stock-options et leurs infos privilégiées, quelques jours avant que l’action Airbus ne s’effondre, les voilà blanchis par l’Autorité des Marchés Financiers ! Blanchis ! De quoi être verts de rage et rouges de colère !!

Par contre, l’Etat sarkoziste a débusqué 6 redoutables malfrats, six maires gardois (communistes, en plus) qui avaient eu l’outrecuidance d’organiser dans les locaux de leur mairie (Saint Jean du Pin, Domessargues, Les Mages, Cendras, …) la votation citoyenne du 3 octobre dernier contre la privatisation rampante de La Poste ! Il les a assignés devant le Tribunal Administratif ; c’est que le magot de la Banque Postale, pas question de le laisser dans le Public, c’est que des malpropres ! Forgeard et ses amis pourraient s’en occuper, non ? Respirez, honnêtes gens, le CAC 40 veille sur vous !

Le Merle Rouge

Le monde selon Jean-Marie André

Dans l’esprit de notre héraut décomplexé, le monde se divise en deux catégories : les personnes qui pensent comme lui et les autres. A son échelle, le monde est toujours bipolaire : d’un côté le bien représenté par le capitalisme, l’occident vertueux et… lui-même, de l’autre le mal incarné par le communisme, le terrorisme et un certain opposant de gauche. Qui va contre lui et son discours en conseil municipal est forcément avec Jacques Bourbousson, son frère ennemi.

Cette stratégie de déni de l’opposition de gauche ne vise qu’à faire croire aux Beaucairois qu’il est le seul à incarner cette opposition. Lui le chantre de l’équilibre budgétaire, l’apôtre de la rigueur, lui qui, lorsqu’il s’est fait virer de la mairie en 2008, a laissé un pactole de plusieurs millions. Une ritournelle qu’il récite à chaque réunion du conseil et qui lui a valu d’être qualifié par le Midi Libre de superstar. Superstar peut-être, mais d’une société du spectacle et de l’esbroufe.

Il fustige les dérives budgétaires de l’actuelle municipalité. Oui nous aussi, mais nous lui rappelons que lui-même a participé à des choix pour le moins discutables : pendant 25 ans les contribuables beaucairois ont payé un employé municipal pour qu’il ne travaille pas du fait des caprices et de l’antisyndicalisme primaire de JMA, hausse spectaculaire des impôts locaux en 2003, situation financière de la commune largement déficitaire cette même année compensée par une dilapidation du patrimoine immobilier et foncier de la collectivité.

Il joue les vierges effarouchées après la mise en examen du maire et la condamnation pour diffamation du premier adjoint M. Ledur. Nous rafraîchissons sa mémoire en évoquant sa condamnation pour les mêmes raisons en 1983.

Non, l’opposition de gauche ne soutient pas la municipalité de droite de M. Bourbousson. Elle propose, critique, approuve parfois, mais n’est pas inféodée au maire. Elle garde sa liberté de parole et la gardera jusqu’aux prochaines élections municipales.

Lettre d’information de novembre 2009

Devoir sur table

Les décisions de gestions présentées lors du Conseil Municipal du 10 novembre ont été l’occasion de glaner quelques chiffres toujours croustillants concernant la tauromachie espagnole. Ainsi le contrat des matadors varie de 9000 à 46000€ tandis qu’un toro Victorino Martin coûte 10000€. Rémy Vidal, collaborateur de Cabinet de Monsieur Bourbousson et néanmoins fils de Madame Vidal 1ère adjointe, nous a par ailleurs appris le lendemain dans la presse que les corridas espagnoles accusaient cette année un déficit de 100 000€. Vous souvenez vous de l’action ambitieuse visant à une modification durable des comportements alimentaires des enfants votée lors du Conseil Municipal d’octobre dernier. Le projet consiste à donner une fois par semaine une portion de fruit aux élèves des écoles publiques maternelles et primaires. Il en coûtera 6700 € par an à la municipalité.

Question : la portion distribuée aux enfants est un demi fruit, les enfants travaillent 4 jours par semaine. Pendant combien d’années pourrait on distribuer un fruit entier par enfant tous les jours d’école si la municipalité y consacrait un budget équivalent au déficit 2009 de la tauromachie espagnole ?

Réponse : 100 000 / (8 × 6700) = 3 ans 8 mois et 22 jours

Consultons, consultons …

L’une des délibérations du dernier conseil municipal concernait le changement de composition de la commission consultative des services publics locaux, CCSPL en abrégé. Mais qu’est ce qu’une CCSPL et à quoi ça sert ?

La loi du 27 février 2002 (dite « Démocratie de proximité ») et la circulaire du 27 mars 2002 obligent les communes de plus de 10 000 habitants à créer cette instance. Le rôle de ces commissions composées d’élus, de citoyens engagés dans la vie associative locale, est de permettre aux usagers d’obtenir des informations sur le fonctionnement effectif des services publics, d’être consultés sur certaines mesures relatives à leur organisation, d’émettre toute proposition utile en vue des adaptations qui pourraient apparaître nécessaires. Présidée par le maire, elle doit se réunir au moins une fois par an et chaque fois que la collectivité engage une procédure de délégation de service public.

Voilà pour la théorie mais dans les faits, il y a beaucoup à redire. Peu de communes mettent en pratique les préceptes de la loi et se contentent souvent d’un respect de la loi à minima. Beaucaire ne fait malheureusement pas exception à la règle. En effet la CCSPL réunie au moment du renouvellement du contrat de distribution d’eau n’a émis (à notre connaissance) aucune réserve sur le comportement de Véolia. Vous connaissez la position de RPB qui dénonce régulièrement la gestion scandaleuse de cette entreprise. Depuis l’élection de Jacques Bourbousson, la commission n’a jamais été réunie alors que la délégation de service public liant la commune et Les Vignerons des Tourelles pour l’exploitation du site de Saint Roman a été reconduite en juin.

Alors, Clémenceau avait-il raison lorsqu’il déclarait que pour enterrer un problème, il fallait créer une commission ? On n’est pas loin de le penser si on dresse le bilan de l’action de la CCSVL depuis maintenant cinq ans.

Privé ou privé ?

Les élus de l’opposition de gauche se sont abstenus lors du vote de la délibération fixant le montant de la participation de la commune aux frais de scolarité d’enfants « accueillis » par des établissements privés. Cette prise en charge fixée par la loi et imposée aux communes par l’Etat apparaît totalement injuste au regard de la situation critique de certaines écoles publiques de Beaucaire. En pleine révision générale des politiques publiques pour laquelle l’Education Nationale paît un lourd tribut (80 000 postes supprimés en 5 ans), RPB voulait signifier son désaccord total avec la politique éducative menée par le gouvernement qui ne vise qu’à favoriser l’enseignement privé tout en cassant l’école de la République .

Nos enfants les accuseront

Nous avons invités tous les élus du Conseil Municipal à participer en mai à la conférence-débat autour du film « Nos enfants nous accuseront » qui retrace la démarche entreprise par le Maire de Barjac pour passer sa cuisine centrale en bio. Malheureusement seuls les élus de gauche étaient présents. La Mairie en la personne de Madame Vidal s’est déclarée malgré tout sensible à ce problème et a même pris l’engagement lors d’un récent conseil d’école de proposer un repas bio par semaine. Nous avons appris lors du Conseil Municipal du 10 novembre d’une part que finalement les repas bio ne seront proposés qu’une fois par mois. D’autre part que le marché public de fourniture des denrées alimentaires avait été attribué à une entreprise basée à Marseilles et qui ne disposait pas de la certification bio. Quand on sait que l’associations gardoises Un-plus-bio assure la sensibilisation des élus, du personnel des cantines et des cuisines centrales sur la restauration collective bio. Quand on sait que l’association CIVAM-bio du Gard favorise le développement de fournisseurs bio gardois pour la restauration collective. Quand on sait que sur Beaucaire même existe une boucherie bio à même de fournir des restaurants collectifs. On peut se dire que la volonté politique n’y est pas. Nous tenons donc le DVD de « Nos enfants nous accuseront » à la disposition des élus de la majorité afin de les convaincre de la nécessité absolue d’avancer dans cette démarche et d’en finir avec le saupoudrage et les effets d’annonce.

Infos

Pour en savoir plus sur la restauration collective et les produits bios : http://www.unplusbio.org/manger-bio/

Lettre d’information d’octobre 2009

5 fruits et légumes par jour !!!

La municipalité nous a gratifiés lors du dernier conseil municipal d’une délibération dont l’objet s’intitule « 1 fruit pour la récré ». Il semble que les élus de la majorité veuillent dorénavant afficher leur préoccupation pour l’équilibre alimentaire des élèves des écoles maternelles et primaires. Mieux vaut tard que jamais pourrait on commenter. Monsieur le Maire déclare vouloir se lancer dans « une action ambitieuse visant à une modification durable des comportements alimentaires ». Vous voyez déjà les cuisiniers déchargeant des caisses de tomates bio récoltées dans la plaine, les enfants cultivant un potager dans la cour de l’école ou préparant une délicieuse compote de pomme. En fait le projet consiste à donner une fois par semaine une portion de fruit aux élèves des écoles publiques maternelles et primaires. Il en coûtera 6700 € par an à la municipalité, soit 0,03% du budget de fonctionnement. Pendant ce temps des villes comme Aigues-Mortes, Vauvert et, bien sûr, Barjac, servent d’ores et déjà des repas bio en crèche et en restauration municipale. Madame Vidal, première adjointe, a indiqué en séance que la renégociation des repas scolaires inclurait un repas bio. Alors nous continuons d’espérer…

bio ou biou

Attention un Jean-Marie peut en cacher un autre…

Lors du dernier conseil municipal, monsieur André, ancien maire, s’est trouvé fortement offusqué de la présence à Beaucaire de l’équipe nationale des cadets d’Algérie et du déshonneur de notre ville à inviter cette équipe à une réception communale. Selon lui, les jeunes algériens seraient les supports du F.L.N. Monsieur André devrait savoir que la guerre d’Algérie est terminée depuis près d’un demi-siècle et qu’entre temps des « piliers du F.L.N » au nom de Chirac et Sarkozy se sont rendus en Algérie et qu’ils méritent de ce fait l’opprobre de ce gardien du passé. Personne n’est dupe de la manœuvre et chacun aura compris que par cette sortie nauséeuse, Jean-Marie André essaye de récupérer le vote Front National qui lui a tant fait défaut à la dernière élection municipale.

Consensus à droite

Lors du conseil municipal du 29 septembre dernier, les élus de gauche ont proposé au vote le refus de privatisation de La Poste. Jean-Marie André s’est déclaré très étonné que le changement de statut de La Poste soit perçu comme une marche vers la privatisation (il oublie certains précédents comme France Telecom, EDG-GDF !). La majorité, pourtant prête à voter pour cette motion, s’est ralliée, en courtisane de notre Saigneur national, à la docile argumentation de Jean-Marie André. Les quelque 2 millions de Français qui le 3 octobre se sont exprimés à 98 % contre cette « modernisation » de La Poste ont, eux, su comprendre les réelles intentions du gouvernement.

Infos

Pour en savoir plus sur la restauration collective et les produits bios : http://www.unplusbio.org/manger-bio/

RPB disposera prochainement d’une copie DVD du film «Nos enfants nous accuseront» qui retrace la démarche entreprise par la Mairie de Barjac pour passer sa cuisine centrale en bio (http://www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/). Si vous souhaitez organiser une projection dans l’établissement scolaire de vos enfants, nous pouvons mettre la copie à votre disposition.

Lettre d’information Juillet 2009

Retour sur le Conseil Municipal du 10 juillet 2009

Rapport d’activité annuel – Eau potable

Le rapport annuel du délégataire Veolia pour le service de l’eau potable était à l’ordre du jour du dernier Conseil Municipal. Son contenu est toujours aussi peu flatteur pour la société. En effet le rendement du réseau (54 %) reste catastrophique, ce qui signifie que près de la moitié de l’eau pompée et traitée n’arrive pas dans nos maisons, et le nombre de fuites réparées sur l’ensemble du réseau est toujours aussi dérisoire. Pourtant les Beaucairois auront remarqué le ballet de plus en plus fréquent des voitures Veolia dans notre cité et le regain d’activité de ses agents. Alors ? Eh bien Veolia respecte une clause du contrat renouvelé en 2007 prévoyant la sectorisation du réseau. Par sectorisation il faut comprendre la pose de compteurs qui permettront d’évaluer les pertes sur certaines tranches du réseau et ainsi de repérer plus facilement les fuites. Sauf que cette recherche est une charge courante du délégataire. Un outil de recherche des fuites ne devrait donc en aucun cas être payé par les consommateurs comme c’est prévu dans le contrat. Comment une telle clause a-t-elle pu être acceptée par Mme Cellier alors maire de Beaucaire ? Complaisance, incompétence ? A vous de juger. Quoi qu’il en soit, vous l’aurez deviné, nous avons voté contre cette délibération.

La vie associative préservée

Lors du Conseil Municipal du 30 avril la mise en place de frais de location de salles municipales pour les activités des associations et de cautions pour le prêt de matériel étaient à l’ordre du jour. Devant la confusion du rapport décrivant les tarifs de location, RPB s’est abstenu tout en étant conscient de la menace que cela pourrait représenter pour certaines associations à petit budget qui du jour au lendemain risqueraient de ne plus avoir accès aux locaux municipaux. N’étaient pas concernées, toutefois, les associations faisant des demandes ponctuelles , les locaux restant gratuits dans ce cas de figure. Concernant la mise en place des cautions, RPB a voté oui pour améliorer le respect du matériel mais sans avoir remarqué que les montants exigés étaient calculés sur la base du prix « à neuf » de chaque matériel prêté (exemple : 1 chaise = 20€ !!). Les présidents d’association n’avaient qu’a bien se tenir. Les chèques de caution pour prêt de matériel se seraient chiffrés en milliers voire en dizaines de milliers d’euros. Lors du Conseil Municipal du 4 juin, vos élus préférés ont demandé la révision de ces délibérations. Lors du Conseil du 10 juillet, la majorité a proposé un retrait pur et simple de la délibération sur les locations de salles et proposé une délibération sur les cautions de prêts de matériel avec des montants largement revus à la baisse (forfait de 200 euros quelque soit le nombre de chaises…). RPB, pour vous servir.

Brèves

RPB remercie tous les participants à la Fête des Libertés qui s’est déroulée le 13 juillet à la base nautique et qui a rassemblée plus de 120 personnes.

RPB vous souhaite de bonnes vacances et espère vous retrouver nombreux à la rentrée pour de nouvelles aventures municipales.

Souriez vous êtes filmés

Vous en rêviez, Beaucaire l’a fait, des caméras vidéos dans toute la ville pour surveiller tous les faits et gestes des suspects potentiels que nous sommes. Car nous avons certainement, en cherchant bien, quelque chose à nous reprocher. Donc au dernier Conseil, c’est l’implantation de 4 caméras supplémentaires qui a été approuvée. Alors que de nombreuses études ont montré l’inefficacité de la vidéosurveillance s’agissant de la réduction de la délinquance, alors que Beaucaire manque toujours cruellement d’une vraie police de proximité formée à l’îlotage et d’éducateurs de rue présents dans les quartiers, la Ville poursuit son repli derrière les écrans. La sécurité des personnes n’a pourtant rien d’un jeu vidéo. Malheureusement pour les Français, Beaucaire n’est pas seule en cause. Il s’agit en effet d’une volonté nationale qui se traduit par l’existence du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) dont bénéficie d’ailleurs Beaucaire pour la mise en place de ses caméras. Inciter les communes à s’engager progressivement sur des prérogatives jusque là monopole de l’Etat, en l’occurrence ici, la sécurité, tout en réduisant la capacité d’intervention des services, en l’occurrence ici la police de proximité, voilà un schéma typiquement sarkosien auquel bien sûr nous nous opposons fermement.

La Mairie soutient l’enseignement privé

La majorité municipale a voté l’accord d’une garantie d’emprunt pour un prêt de 225 000€ à l’organisme de gestion de l’Enseignement catholique Saint Roman (OGEC) pour la réhabilitation et la mise aux normes des locaux de l’Ecole. Dans un contexte national de mise à mal des principes de l’enseignement public, laïque et gratuit et face aux besoins criants de certaines écoles municipales de Beaucaire, nous trouvons cette délibération proprement indécente. Elle a toutefois le mérite d’être très marquée politiquement, c’est pourquoi nous avons voté contre.
Ne pouvant empêcher cette caution nous nous sommes assurés que la municipalité a respecté les règles de prudence : garantie de moins de la moitié de l’emprunt total et ne dépassant pas 10% du montant total des annuités susceptibles d’être garanties au 31 décembre 2008.

Lettre d’information de juin 2009

Ils délèguent et ils divaguent

Au moment où est mis à mal l’ensemble des services publics (éducation, poste, santé, énergie, transport ), RPB se penche sur un contrat particulier liant une collectivité et un exploitant public ou privé : la délégation de service public ou DSP. Ce contrat permet à une commune de confier la gestion d’un service, d’un site à un délégataire qui supporte seul le risque financier d’exploitation. Comme l’a déjà démontré RPB en évoquant le cas Véolia pour la distribution de l’eau , ce risque peut être minime et même inversé pour la société lorsque la majorité municipale affiche , dans le meilleur des cas, un désintérêt et une incurie pour le service concerné, rappelons nous des années André-Cellier. Et maintenant ? Eh bien on apprend, au détour d’une question posée au conseil municipal du 4/06/09 que la DSP liant la commune et Les Vignerons des Tourelles pour l’exploitation du site de Saint Roman ne sera reconduit qu’à la fin du mois de juin alors qu’il arrivait à terme au 30 mai 2009. Quid du mois de Juin ? La réponse confuse et approximative de M. le Maire n’aura rassuré personne. Inquiétante aussi l’absence de convocation de la commission des services publics locaux (CCSVL) qui aurait dû se prononcer sur la pertinence d’une telle délégation. Encore un rendez-vous manqué avec la démocratie.

Beaucaire, capitale méditerranéenne mondiale

Depuis son élection, une des ambitions de M. le Maire est de permettre à Beaucaire de renouer avec un passé prestigieux, de rayonner au delà des frontières de la commune, du département, de la région et … et c’est déjà pas mal. Résolument tourné vers le passé comme en témoigne la programmation Des Beaux Quais du Vendredi : Hervé Vilard, Geneviève de Fontenay, Patrick Juvet en Live etc …. De l’ambition toujours avec cette déclaration enflammée au cours de ce même conseil municipal à propos de « Beaucaire , carrefour des cultures méditerranéennes ». Allons nous parler de civilisations hellénistes ? Latines ? Ottomanes ? Egyptiennes ? Non, seulement de chevaux, de taureaux de corrida et d’humour de comptoir. Si avec ça Beaucaire ne retrouve pas le lustre d’antan, c’est à désespérer. Au passage RPB ne conteste pas la légitimité des traditions tauromachiques dans notre ville mais s’interroge sur le niveau des dépenses engagées pour les corridas alors que Beaucaire est une place forte de la course Camarguaise. Sur le même registre, on songe à la création de ce musée du cheval dans les halles où plus de 3 000 pièces devraient être exposées et livrées à l’admiration de cars entiers de touristes livrés en pack complet : entrée-resto-hôtel. Modestement, nous avions l’ambition de faire de ce bâtiment un cinéma et un centre culturel, lieu de rencontres, d’échanges et de débats où aurait pu se dérouler la projection du film de Jean-Paul Jaud « Nos enfants nous accuseront ». Mais pour cela nous avons dû migrer à Tarascon …

Agenda

13 juillet : fête des Libertés, au pré, organisée par Réagir Pour Beaucaire en présence du groupe de musique Afro-cubaine Calle caliente

Bilan de la projection du film nos enfants nous accuseront

Le 26 mai dernier Réagir Pour Beaucaire a organisé une projection-débat du film « Nos enfants nous accuseront » au cinéma le REX de Tarascon. Ce film retrace la démarche de la commune de BARJAC qui a décidé, afin de préserver la santé de ses enfants et de promouvoir une agriculture durable de mettre en place une alimentation BIO dans sa cuisine centrale qui fournit la cantine scolaire et les repas portés à domicile pour les aînés. La manifestation a eu lieu en présence de Monsieur Chaulet, Conseiller Général et Maire de BARJAC. Plus de 130 personnes ont assisté à la projection et au débat qui s’est prolongé au delà de minuit. La présence d’enseignants, de médecins, d’élus dont les Maires de Comps et Vallabrègues, d’agriculteurs, et de parents d’élèves a permis des échanges très riches avec le passionnant Edouard Chaulet que l’association remercie une fois encore. Nous espérions modestement que la manifestation aurait pu inciter la Mairie à s’engager dans une démarche similaire. Malheureusement nous n’avons pu que déplorer l’absence d’élus Beaucairois de la majorité municipale.

Lettre d’information de mai 2009

La station d’épuration – Episode III

La station d’épuration traite les eaux usées domestiques des secteurs de Beaucaire situés en assainissement collectif ainsi que les eaux industrielles ne disposant pas de leur propre unité de traitement. Ce service est facturé aux particuliers avec l’intitulée « part collecte et traitement des eaux usées » sur le m3 d’eau potable consommé. Les eaux usées domestiques ont des caractéristiques chimiques et biologiques relativement constantes adaptées aux dispositifs de traitement basés principalement sur la consommation de la pollution par des micro-organismes. C’est ce que l’on appelle le traitement biologique. Les eaux usées industrielles ont en revanches des caractéristiques très spécifiques que la Mairie doit vérifier avant de les accepter dans son système d’assainissement. Il ne faut pas que les eaux soient trop agressives sous peine de corroder le réseau. Il ne faut pas que leur composition soit toxique pour ne pas tuer les micro-organismes et il ne faut pas non plus que le volume rejeté dépasse la capacité d’évacuation des canalisations ni celle de traitement de la station. La durée de vie d’une station est normalement d’environ trente ans. Il convient donc, lorsque qu’une commune souhaite construire sa station d’épuration, ce qui est une obligation réglementaire, d’avoir une vision exhaustive des pollutions produites sur la commune. C’est à dire d’une part le nombre d’habitants raccordés ou raccordables au réseau d’assainissement et d’autre part des industries souhaitant se raccorder. Compte-tenu de la durée de vie de la station il est aussi indispensable d’avoir une idée la plus précise possible de l’évolution potentielle de la commune notamment en terme de population. La première station de Beaucaire a été construite en 1987. Une extension a été construite en 1991 afin d’en doubler la capacité. La nouvelle station actuellement en construction, dont le montant de travaux est de 7,4 millions d’euros, va augmenter la capacité de 50%. Ainsi en 22 ans, les beaucairois auront donc connu 3 phases de travaux et une multiplication de la capacité de traitement par 3,5. L’absence de vision prospective de l’ancienne municipalité est donc patente et n’est pas sans conséquence à la fois sur les impôts locaux et sur le prix de la « part assainissement » qui a plus que doublé en 15 ans. La force soit avec vous…

De l’eau dans la plaine !

Le dernier bulletin municipal nous apprend que l’alimentation en eau potable de la plaine est prévue pour 2012 car il s’agit d’une obligation de la loi sur l’Eau afin de permettre le « tourisme au Mas », à ne pas confondre avec le tourisme de masse… En fait cet argumentaire volontairement approximatif mérite d’être rectifié. L’exigence de la loi n’est en effet pas d’obliger les propriétaires de gîtes ou de chambres d’hôte à être raccordés à un réseau d’alimentation en eau potable mais seulement de pouvoir fournir au public une eau conforme aux normes en vigueurs en terme de potabilité. Les Mas de la plaine sont alimentés par des forages privés. Il leur suffirait donc de s’équiper d’une micro-unité de traitement en sortie de forage pour répondre aux exigences de la loi. Il n’y a donc aucune obligation légale pour la commune. En fait pour satisfaire les promesses électorales tenues auprès de quelques centaines d’habitants de la plaine, il devrait en coûter de l’ordre de 20 millions d’euros ce qui n’est rien moins que le prix de trois ou quatre écoles maternelles ou primaires. Il se pourrait bien que la « part eau potable » du prix de l’eau double ou triple pour financer cet investissement qui ne bénéficiera d’aucune subvention publique. Cette opération affectera par ailleurs le budget de fonctionnement du service de l’eau puisqu’il faudra plus d’électricité pour l’acheminer sur une telle distance. Par ailleurs on peut légitimement s’interroger sur la capacité de Véolia (anciennement Générale des Eaux) à entretenir un réseau dont la longueur aura probablement plus que doublé alors que le taux de fuite du réseau actuel est d’ores et déjà de 55%. Enfin personne n’est dupe concernant l’objectif à peine dissimulé d’ouverture à l’urbanisation que permettra la desserte en eau potable de la plaine agricole. L’appétit des promoteurs immobiliers bénéficiera alors aux quelques propriétaires dont les terres seront devenues constructibles, ceci grâce à l’argent du contribuable. Merci donc Monsieur le Maire pour cette nouvelle leçon de démocratie locale où l’intérêt général est une fois de plus sacrifié au nom du profit de quelques un.

Agenda

28 mai à 20h30 : projection-débat du film « Nos enfants nous accuserons » en présence du Maire de Barjac au cinéma le REX de Tarascon (PAF 5€)

13 juillet : fête des libertés au pré organisée par Réagir Pour Beaucaire.

RPB soutient le prolongement de la voie verte

L’association Voie Verte a lancé en novembre dernier une pétition qui a recueilli plus de 1600 signatures pour que la voie verte qui s’arrête aujourd’hui brutalement après la passerelle au-dessus de la route de Comps se prolonge jusqu’au Pont du Gard. Qu’il s’agisse des touristes, des scolaires ou des familles la demande existent pour disposer d’une voie sécurisée permettant la pratique du vélo en sécurité, à des fins de découverte de l’environnement proche ou des fins sportives et de santé. Nous attendons avec impatience la confirmation de l’engagement à court terme du Conseil Général dans ce projet et souhaitons une mobilisation renforcée de la commune de Beaucaire dans sa promotion.

Votre humble serviteur – Francis FOUSSARD

Lettre d’information d’avril 2009

Spécial Budget Primitif 2009

Le Budget Primitif (BP) quésaco ?

Non cela n’a rien à voir avec notre appréciation de la qualité du budget élaboré par la majorité municipale, encore que… En fait il s’agit de l’acte politique majeur de l’année puisque c’est, ni plus ni moins, la traduction financière des orientations et des priorités que l’équipe Bourbousson souhaite impulser. On parle de primitif car il ne s’agit que d’une prévision. Donc lors du Conseil municipal du 27 mars dernier, le vote du BP 2009 était à l’ordre du jour. Le budget d’une commune se décompose en une section de fonctionnement qui sert à financer entre autres l’entretien du patrimoine communal (routes, bâtiments etc.), les salaires des employés municipaux, les frais financiers (intérêts) et une section d’investissement qui sert à l’achat de matériel et à la réalisation des travaux. La loi impose un budget équilibré, c’est-à-dire que la somme des dépenses soit égale à celle des recettes. Les principales recettes de fonctionnement sont les impôts locaux, la taxe professionnelle et les dotations de l’Etat. L’excédent de fonctionnement, c’est-à-dire la différence entre les recettes et les dépenses de cette section, peut être affecté au budget d’investissement. C’est un peu comme un ménage qui économise tous les mois sur ses dépenses courantes pour faire construire, c’est-à-dire investir. Les principales recettes d’investissement sont les subventions (Etat, Conseil général, Conseil régional, Europe, CAF), l’excédent de fonctionnement, sans oublier les emprunts. Donc vous voilà maintenant experts en finances municipales. On peut donc passer au décryptage.

Le BP 2009 : un budget bling-bling

La section de fonctionnement ce sont 21,3M€ en 2009 contre 20,7 en 2008, la section d’investissement ce sont 6,7M€ contre 6 en 2008. Avec de tels chiffres nous voilà bien avancés. Je vous propose donc les suivants à titre d’illustration de notre ressenti :

  • Montant des subventions pour la culture équestre, taurine et les festivités : 1,3M€
  • Acquisition de matériel et travaux dans les écoles : 0,15M€

C’est aussi un excédent de fonctionnement divisé par 2 et qui passe de 2,5 à 1,2M€, ce qui sous-entend une capacité d’investissement réduite d’autant. Enfin, on remarquera le recours à l’emprunt qui grimpe en flèche, passant de 0,04 à 2,7M€. Vous l’aurez compris, les services publics de base ne sont pas la priorité de cette municipalité qui leur préfère le grand spectacle, quitte à s’endetter durablement. Enfin, méfiez-vous, car grand spectacle ne veut pas dire « grand public » donc accessible à tous les Beaucairois : ainsi pour voir Patriiiick dans les arènes, il vous faudra débourser 39€ minimum et il n’y aura même pas de mise à mort !!! On en regretterait presque l’ère Cellier-André avec son concert d’Higelin gratuit place de la Mairie.

Agenda

1er mai : grande mobilisation citoyenne et inter-syndicale pour la défense de l’emploi, du pouvoir d’achat et des services publics

28 mai à 20h30 : projection-débat du film « Nos enfants nous accuserons » au cinéma le Tarascon organisée par Réagir Pour Beaucaire

13 juillet : fête des libertés au pré organisée par Réagir Pour Beaucaire

La poule ou l’œuf ?

En 2008, la Municipalité a lancé ou poursuivi des opérations initiées à la fin du mandat de l’équipe sortante. En voici quelques-unes qui font l’objet d’ajustements budgétaires inquiétants dans le cadre du BP 2009 :

  • Restauration de la Maison gothique : budget initial 1,5M€ + 0,8 au BP 2009 soit 2,3 M€
  • Création d’une crèche municipale : budget initial 0,9M€ + 1 au BP 2009 soit 1,9M€
  • Viabilisation du terrain d’assise du nouveau bâtiment du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) : budget initial 0,66M€ + 0,6 au BP 2009 soit 1,26M€

En bref, des coûts d’opération qui augmentent de 50 à 100% en un an. Alors à votre avis, s’agit-il de projets mal ficelés par Cellier-André ou mal maîtrisés par Bourbousson ? Peut-être bien les deux mon capitaine.

Votre humble serviteur – Francis FOUSSARD