Des études récentes estiment à plus de 2 000 milliards de dollars par an le marché mondial de l’éducation. Ce chiffre colossal et appétissant pour les investisseurs de tout poil est à mettre en relation avec les choix politiques de la droite actuelle qui chaque fois qu’elle le peut favorise l’enseignement privé tout en appauvrissant l’école publique.
Dernier exemple en date avec le vote de la loi Carle qui étend l’obligation pour les mairies à financer la prise en charge d’enfants habitants sur la commune et scolarisés dans une école privée hors du territoire communal. Cette prise en charge est prévue, entre autre, lorsque l’insuffisance des capacités d’accueil dans la commune de résidence est avérée. Comme cela risque de devenir le cas à Beaucaire puisque sept écoles maternelles et primaires publiques sont au maximum de la capacité d’accueil.
Alors M. Cédric Durand, élu de droite décomplexée, peut ricaner en conseil municipal en évoquant, sans le démontrer, des parents choississant le privé car plus confiants dans l’enseignement qui y est dispensé. Ce mépris affiché pour l’école de la République et ses enseignants ne dupe personne. L’école publique souffre d’un manque de moyens contrairement à l’enseignement privé ou les banques, même en période de crise, n’hésitent pas à prêter de l’argent. Pour preuve cette garantie d’emprunt accordée par Jacques Bourbousson à l’organisme de gestion de l’enseignement catholique Saint Roman pour un montant de 225 000 €.
Dans le même temps, l’Etat supprime des postes d’enseignants et la majorité municipale, même si des mesures indispensables ont été votées, n’a pas pris la mesure du caractère d’urgence de la situation des écoles à Beaucaire. Les instituts privés l’ont bien compris et peuvent se frotter les mains tout en espérant des taux de croissance à deux chiffres.
Tout cela va dans le même sens d’une privatisation rampante du système éducatif français.