Notre midi jadis rouge vire au brun
Parmi les candidats ou électeurs frontistes se trouvent nombre d’immigrés ou descendants d’immigrés pensant qu’en se positionnant ainsi ils démontrent qu’ils sont désormais de bons Français ; ils se trompent.
Etre français, est-ce avoir une belle maison, une belle voiture, afficher sa réussite matérielle tout en rejetant le nouvel arrivant ?
Ce comportement ne vise-t-il pas plutôt à exorciser un passé difficile et à se défaire d’un imaginaire mais douloureux péché originel : celui d’avoir soi-même des origines étrangères ?
Etre français, c’est d’abord adhérer aux valeurs de la République française : liberté – égalité – fraternité ; c’est aussi aider l’étranger à s’intégrer.
Le bâton ce n’est pas la France comme le démontre l’histoire récente. Alors que Mussolini, Franco ou Salazar sévissaient dans leurs pays respectifs, la France n’a pas connu de dictature. Au contraire, elle accueillait les exilés économiques et politiques de ces mêmes pays, parmi lesquels des ascendants de ceux qui voudraient aujourd’hui précipiter la France dans le fascisme.
Alors que certains Français dénonçaient les juifs, d’autres les recueillaient.
Ces Français portaient les valeurs de la France, ces Français sont aujourd’hui honorés par la France, ces Français sont l’honneur de la France.
Ainsi est le chemin pour être Français.