Fernand Mohamed Da Silva Gomez Le 25 juillet 2015
rue Nationale
BEAUCAIRE
Objet : cahier de doléances
Monsieur le Maire,
Comme je vous l’ai dit dans mon dernier courrier, je suis marié, j’ai trois enfants de 4, 9 et 15 ans et habite à Beaucaire depuis ma naissance. Je suis propriétaire d’une maison dans le centre-ville.
Un des patrons de café de la rue m’a appris que les commerces devraient dorénavant être fermés à 23 h dans les rues Nationales et Ledru-Rollin entre juin et octobre au lieu des 1 h du matin actuellement. J’ai dit au patron en question que j’étais bien content de cette mesure qui devrait permettre au quartier d’être un peu plus calme la nuit.
Lui au contraire est révolté car : il a reçu l’arrêté municipal en question le premier jour du Ramadan pour une application immédiate, les seules rues de Beaucaire concernées sont les rue Nationales et Ledru-Rollin, les propos de l’arrêté rendent les commerces comme le sien responsables de tous les problèmes du quartier. Il m’a montré, pour illustrer son propos, l’arrêté en question dont je reprends deux extraits ci-après.
Je lui ai rétorqué que si les commerçants s’étaient un peu préoccupés des attentes des habitants, le maire n’aurait peut être pas eu à s’en mêler. Alors certes, votre action peut être perçue comme provocante ou agressive, mais c’est, si j’ai bien compris, votre manière de faire habituelle.
Comme vous le dites souvent, ceux qui n’apprécient pas votre politique n’ont qu’à partir. Égoïstement, j’espère que je n’aurai pas à partir, un jour moi aussi, pour des raisons de politique municipale.
Comme vous devez le savoir, les commerçants ont refusé d’appliquer votre arrêté et ont pris un avocat. Ils se considèrent comme victimes d’une injustice vis-à-vis des autres commerçants de Beaucaire à qui on n’impose pas les mêmes horaires. L’effet de votre arrêté est donc, pour l’instant, nul sur la tranquillité du quartier.
Vous avez voulu agir vite, sans doute pour marquer les esprits dès le début du Ramadan. Prendre le temps de réfléchir a l’équité de la mesure et de dialoguer avec les différentes parties prenantes auraient peut-être permis d’aboutir à un autre résultat.
Bien cordialement
Fernand Momo